Le MSP appelle à voter "Non": Ce que reproche Makri à la nouvelle Constitution - DIA
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Le MSP appelle à voter « Non »: Ce que reproche Makri à la nouvelle Constitution

DIA-28 septembre 2020: Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), principal parti islamiste en Algérie, a décidé de participer au référendum sur le projet de révision constitutionnelle le 1er novembre mais appelle à voter «non». La réforme constitutionnelle «n’est pas consensuelle» et «ne reflète pas les orientations de la majorité» du peuple, a estimé le MSP lors d’une conférence de presse, organisée lundi 28 septembre au QG du parti à Alger.
«La plupart de nos propositions n’ont pas été prises en compte», a regretté le président du parti Abderrazak Makri. Le MSP souhaite un «changement du système politique» et notamment que le chef du gouvernement soit nommé au sein du parti remportant les législatives. Autre proposition du MSP refusée: «constitutionnaliser l’interdiction de l’usage de la langue française dans les institutions et documents officiels».

Dans sa plaidoirie contre la révision constitutionnelle, le MSP cible plusieurs articles dont le 51 stipulant que «l’Etat assure la protection des lieux de cultes de toute influence politique ou idéologique», ce qui équivaut aux yeux du parti islamiste à consacrer «la laïcité de la mosquée».
Autre mécontentement du MSP, l’article 40 qui stipule que «l’Etat protège la femme contre toutes formes de violence en tous lieux et en toutes circonstances dans l’espace public, dans la sphère professionnelle et dans la sphère privée». Le parti y voit un «risque de menacer la sphère familiale privée». Il critique aussi l’article 67 qui fixe «l’égal accès aux fonctions et aux emplois au sein de l’Etat à tous les citoyens», y compris aux binationaux, une initiative qualifiée de «dangereuse».
Enfin, le MSP relève que la révision constitutionnelle ne répond pas aux revendications du «Hirak», le mouvement de protestation populaire inédit qui a éclaté en février 2019 pour réclamer un changement du «système» en place depuis l’indépendance (1962).

Lors de la présidentielle de décembre 2019, le MSP n’a pas présenté de candidat et n’en a soutenu aucun, jugeant que «les préalables requis, notamment la transparence de l’élection et la satisfaction des revendications du ‘Hirak’» n’étaient «pas réunis». Principal parti d’opposition au Parlement (34 députés sur 462), le MSP, qui se réclame des Frères musulmans, avait été membre dès 2004 de l’Alliance présidentielle, une coalition soutenant le président Abdelaziz Bouteflika, élu pour la première fois en 1999 et déchu en avril 2019. Le MSP avait rompu cette alliance en 2012.

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