Le PDG de TotalEnergies s’exprime sur ses relations avec l’Algérie et Sonatrach (Vidéo)
DIA-22 novembre 2025: Intervenant sur le plateau de LCI jeudi, le Président-directeur général de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a abordé sans détour les relations entre Alger et Paris en réponse à une question manifestement orientée sur le gaz et le rapprochement pressenti entre Paris et Alger, quelques jours après la libération de Boualem Sansal.
Répondant à une question du journaliste qui lui demandait si le besoin d’approvisionnement en gaz justifiait un rapprochement avec Alger, M. Pouyanné a précisé que «le gaz fait partie de la relation avec l’Algérie», tout en mettant en avant l’existence «d’autres sources de diversification».
« Le gaz algérien, on le paie au même prix que le gaz américain ! La relation entre Total et Sonatrach sur le gaz et le gaz naturel liquéfié est équivalente » ajoutant que la proximité géographique entre la France et l’Algérie, permet de réduire les coûts de transport, la traversée de la Méditerranée représentant un avantage logistique significatif, pour le groupe Total.
Il a par ailleurs insisté sur «le maintien des contrats existants malgré la volatilité des relations politiques» entre les deux pays en expliquant que ces «liens entre Total Énergie et Sonatrach demeurent constants». Dans un contexte où les tensions diplomatiques ont pu peser sur la coopération bilatérale, il a précisé que l’entreprise parvient à poursuivre ses activités sans interférences politiques, ce qui assure une continuité essentielle pour les deux parties.
Questionné sur le potentiel d’affaires dans la perspective d’une détente, il a rappelé que «les opportunités économiques existent mais se construisent directement avec les acteurs algériens. Il a notamment mentionné «l’obtention récente d’un permis d’exploration», tout en soulignant que les discussions se tiennent avec Sonatrach, avec le patron de la compagnie publique, sans interférence venant des politiques. «J’ai cité le nom de Sonatrach, parce que moi je continue de travailler avec l’entreprise algérienne, et mon interlocuteur c’est le patron de Sonatrach et je n’ai pas besoin de demander au président Tebboune ni au président Macron d’aller négocier des contrats pour Total Énergie», a-t-il lancé.
Ces déclarations interviennent au moment où des représentants des affaires étrangères et de l’intérieur dans le gouvernement français sont attendus à Alger. Emmanuel Macron s’est même déclaré disponible pour rencontrer Abdelmadjid Tebboune, insistant sur «la nécessité d’un dialogue sérieux et structuré». Les autorités françaises souhaitent relancer la coopération sur des dossiers sensibles, notamment la sécurité régionale, la migration et les échanges économiques.
Amir Hani