DIA-21 mai 2020: Les prix du pétrole ont terminé au plus haut depuis mi-mars mercredi après le recul pour la deuxième semaine consécutive des stocks de brut aux Etats-Unis, une surprise bien accueillie par le marché.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 35,75 dollars à Londres, en progression de 3,2% ou 1,10 dollar par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril américain de WTI pour juillet, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a grimpé de 4,8% ou 1,53 dollar, à 33,49 dollars.
Les réserves de brut aux Etats-Unis se sont établies à 526,5 millions de barils au 15 mai, soit une chute de 5,0 millions, selon un rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) diffusé mercredi.
Ce recul « apporte une note positive » à la séance, a commenté Chris Beauchamp, de IG. Les spécialistes interrogés par l’agence Bloomberg tablaient sur une hausse médiane de 2,15 millions de barils.
Au terminal de Cushing (Oklahoma, sud), les stocks, qui servent de référence à la cotation du WTI, ont reculé de 5,5 MB à 56,9 MB.
La production a, elle, continué de décliner en s’établissant à 11,5 millions de barils par jour (mbj), soit son plus bas niveau depuis octobre 2018. Mi-mars, elle avait atteint son plus haut historique à 13,1 mbj.
La hausse inattendue des stocks d’essence ainsi que la progression des stocks de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont toutefois limité l’impact du recul des réserves de brut sur les prix.
Si la demande en énergie est en hausse par rapport à la semaine précédente, « on est sur une trajectoire d’aplanissement », notent ainsi les analystes de TD Securities.
Par ailleurs, les investisseurs se sont félicités du passage sans heurt du contrat WTI de juin à juillet, contrairement au précédent qui s’était soldé par une chute incontrôlée du prix, qui avait sombré en dessous de zéro dollar.
Depuis, « il est clair que le sentiment a beaucoup changé au cours du dernier mois sur le marché », ont constaté Warren Patterson et Wenyu Yao, analystes d’ING.