Le président Macron accepte de ne pas exécuter le mandat d’arrêt contre Netanyahou en échange d’un rôle au Liban
DIA-29 novembre 2024: Le président français Emmanuel Macron a accepté de ne pas exécuter le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou en échange d’un rôle dans l’accord de cessez-le-feu au Liban. C’est ce qu’a fait savoir le magazine français Le Point, se référant à une source de l’entourage du dirigeant français.
Selon le magazine, peu après l’émission du mandat, le président français a appelé Benyamin Netanyahou et a déclaré que Paris était obligé de respecter la CPI et de coopérer pleinement avec elle. Dans le même temps, Emmanuel Macron a ajouté, selon l’interlocuteur du média, que les dispositions de la CPI prévoyaient des cas d’immunité contre les mandats d’arrêt de la Cour.
Par la suite, les interlocuteurs ont discuté de la situation concernant le cessez-le-feu au Liban. Ils sont convenus que Paris se verrait confier un rôle important dans le comité de suivi de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui régit la situation à la frontière israélo-libanaise. C’est au cours de cet appel téléphonique que les derniers désaccords entre la France et Israël ont été résolus, souligne le magazine. L’immunité accordée à Benyamin Netanyahou était le prix à payer pour que la France joue son rôle dans l’accord sur le Liban, affirme une source israélienne du magazine.
Précédemment, le ministère français des Affaires étrangères avait déclaré que Benyamin Netanyahou ne serait pas détenu sur le territoire français malgré le mandat d’arrêt de la CPI. Selon la diplomatie, en vertu du droit français, Benyamin Netanyahou et d’autres ministres bénéficient d’une immunité qui sera prise en compte si la CPI demande l’arrestation et l’extradition du premier ministre israélien.
L’accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël est entré en vigueur le 27 novembre à 04h00 (UTC+2) conformément à l’initiative franco-américaine. Avec l’accord des parties, un comité sera mis en place pour surveiller la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, où participeront les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.