Le Président Tebboune annonce une série de mesures : réduction des importations - DIA
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Le Président Tebboune annonce une série de mesures : réduction des importations

DIA-22 février 2020: Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé dimanche une série de mesures à mettre en œuvre dans l’immédiat dans le cadre des mesures prises pour faire face à la propagation du coronavirus.

Ces mesures ont été annoncées lors d’une réunion du Conseil des ministres présidée par Abdelmadjid Tebboune, président de la République.

Il s’agit de la réduction du montant de la facture d’importation de 41 à 31 milliards de dollars, et des dépenses du budget de fonctionnement de 30% sans toucher les charges et salaires.  

Le Président Tebboune a également donné une instruction à l’effet d’arrêter la conclusion des contrats d’études et de services avec les bureaux étrangers, ce qui épargnera à l’Algérie près de sept (7) milliards USD/an, outre le report du lancement des projets inscrits ou en cours d’inscription, dont la réalisation n’a pas encore été entamée, à l’exception des projets prévus pour les zones de l’ombre, ainsi que le projet relatif à l’étude pour la réalisation d’un hôpital anti-cancer à Djelfa. 

Il s’agit aussi du maintien des dépenses relatives au secteur de la santé, tout en renforçant les moyens de lutte contre la propagation de l’épidémie de coronavirus et les maladies épidémiques en général, et le maintien du niveau de dépenses liées au secteur de l’éducation. 

Dans le même cadre, le Président Tebboune a instruit de la prise en charge, lors de l’élaboration de la loi de Finances complémentaires, des pertes subies par les opérateurs en raison de la propagation du coronavirus, tout en chargeant le groupe Sonatrach de réduire ,de 14 à 7 milliards de dollars, les charges d’exploitation et les dépenses d’investissement afin de préserver les réserves de change.

Il est question aussi d’encourager davantage d’intégration financière en facilitant l’octroi des crédits en se focalisant sur la numérisation et les produits innovants, et de promouvoir les produits financés à travers les dispositifs de la finance islamique et d’œuvrer à la promulgation, par la Banque d’Algérie (BA), des textes règlementaire y afférents. 

A ce titre, le Président Tebboune a mis en exergue l’importance d’accélérer le recouvrement des impôts et taxes ainsi que les crédits octroyés par les banques publiques.

Pour le secteur agricole, le président de la République a appelé à prioriser l’investissement dans les produits agricoles assurant la sécurité alimentaire du pays. Il s’agit ici d’encourager les filières céréalières, notamment le maïs, ainsi que les filières à même de couvrir les besoins nationaux en sucre, huile et céréales.  

A cet égard, le Président a chargé le ministre de l’Agriculture et du Développement rural de mettre en place, à court terme et avant la fin de l’année en cours, un mécanisme sous forme d’un office ou autres en vue de relancer promouvoir les investissements agricoles qu’il soient nationaux, étrangers ou mixtes.

Par ailleurs, le président de la République a affirmé que « le recul des recettes algériennes d’exportation des hydrocarbures était une réalité liée à l’évolution de la pandémie du Coronavirus que connait le monde », assurant que « nous devons nous préparer sérieusement pour surpasser les répercussions de la crise économique mondiale ».

Si pour ce faire, poursuit le Président Tebboune, « nous sommes appelés à revoir l’ordre des priorités de l’élan économique, ça ne doit en aucun cas affecter les axes vitaux des plans nationaux de développement, notamment ceux pourtant sur les acquis sociaux à l’instar du niveau de vie du citoyen, des salaires et retraites et des postes d’emploi », a-t-il souligné.

Et d’ajouter, « c’est également une occasion pour nous de prendre conscience de la vulnérabilité de notre économie nationale, en raison de notre négligence pendant des décennies à la libérer de la rente pétrolière, indiquant qu’il est impératif de mettre un terme aux mauvaises pratiques qu’a inculquées la période de l’aisance financière, à l’exemple du gaspillage, de l’esprit dépendantiste, de fainéantise et de surconsommation ».

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