Le prix Nobel de la paix décerné à une organisation japonaise regroupant les victimes d’Hiroshima et de Nagasaki
DIA-11 octobre 2024: L’association japonaise Nihon Hidankyo recevra le prix Nobel de la paix en 2024, elle regroupe des personnes ayant survécu aux bombardements nucléaires américains d’Hiroshima et de Nagasaki. C’est ce qu’a annoncé le comité Nobel norvégien.
Le mouvement a été récompensé pour ses efforts en faveur d’un monde exempt d’armes nucléaires et pour avoir démontré que les armes nucléaires ne devraient jamais être utilisées, a indiqué le comité dans la motivation de sa décision.
Nihon Hidankyo est une organisation japonaise de survivants des bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki par les États-Unis (hibakusha). Elle a été fondée en 1956 et est actuellement représentée dans les 47 préfectures du Japon. Tous les responsables et membres de l’association sont désignés par le mot hibakusha. Les principaux objectifs du mouvement sont la prévention de la guerre nucléaire et l’abolition des armes nucléaires, y compris la signature d’un accord international pour leur interdiction et leur élimination complètes. En outre, les membres de Hidankyo demandent que l’État indemnise toutes les victimes de la bombe atomique et que la politique actuelle de Tokyo à l’égard des hibakusha soit améliorée. Depuis 1985, l’organisation a été présélectionnée à plusieurs reprises pour le prix Nobel de la paix.
À la toute fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont procédé aux bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki dans le but officiellement déclaré d’accélérer la capitulation du Japon. Ce sont les deux seuls exemples dans l’histoire mondiale de l’utilisation d’armes nucléaires en conditions réelles. Le 6 août, le Japon commémore l’anniversaire du bombardement atomique d’Hiroshima. À la suite de l’explosion de la bombe larguée sur la ville, en une journée, selon diverses estimations, 70.000 à 100.000 personnes ont été tuées. À la fin de l’année 1945, le nombre de victimes s’élevait à 140.000, si l’on tient compte des personnes décédées dans les hôpitaux des suites de leurs blessures et de l’exposition aux radiations.
Chaque année, cette liste s’allonge lorsque des survivants japonais des bombardements atomiques américains décèdent. L’année dernière, près de 5.000 nouveaux noms ont été ajoutés à la liste. Elle comprend également les personnes décédées lors de la frappe elle-même et dont le décès n’a pas encore été confirmé. Le nombre total de victimes des bombardements dépasse à ce jour les 350.000.