Le RND et EL Bina, les premiers partis à réagir au projet de révision constitutionnelle - DIA
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Le RND et EL Bina, les premiers partis à réagir au projet de révision constitutionnelle

DIA-09 mai 2020: Le parti du Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement El Bina sont les premiers partis politiques à réagir au projet de la révision  constitutionnelle dont la mouture, rendue publique hier jeudi, a été distribuée par la présidence de la République à la classe politique, à la société civile et aux personnalités nationales pour débat et enrichissement.

Le RND a indiqué dans un communiqué que cet avant-projet de révision constitutionnelle « se veut une pierre angulaire dans l’édification de l’Algérie nouvelle espérée par tous » 

Le parti a pris acte lors de la première lecture de ce document, de « la volonté du président de la République à travers la prochaine Constitution de donner un nouveau souffle aux institutions de l’Etat, de renforcer les libertés et de lever toute équivoque au sujet de la séparation des pouvoirs ».

Le RND a indiqué que le projet de la révision constitutionnelle « implique la mobilisation de tout un chacun pour adopter une Constitution qui répond à un consensus national et une reconnaissance internationale en tenant compte des revendications du Hirak populaire sur le plan interne » ainsi que l’évolution enregistrée dans le système constitutionnel international.

Le Rassemblement a estimé que la mouture « satisfait l’ensemble des revendications exprimées » par les acteurs politiques et sociaux, à l’instar de la création d’un tribunal constitutionnel, l’élargissement des droits et libertés, le renforcement de la place du chef de l’Etat.

La mouture inclut également, selon la même source, la garantie de l’alternance démocratique sur les postes élus, la libération de l’action associative, la consolidation de l’indépendance de la justice et la préservation de l’identité nationale dans ses trois dimensions.

Considérant l’intérêt de contribuer à ce devoir national, le RND a chargé une commission composée de cadres et d’experts du parti spécialistes dans le domaine juridique et d’autres chevronnés de la gestion administrative afin d’examiner le contenu de ce document.

L’ensemble des experts présenteront, par la suite, des propositions et des observations que le RND soulèvera à la présidence de la République dans le cadre du « renforcement de la démocratie à travers les concertations ».

Pour sa part, le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a indiqué dans un post sur sa page Facebook, que la mouture de l’avant-projet de la Constitution renfermait « plusieurs éléments positifs », saluant sa soumission au débat en cette conjoncture, avant d’appeler à « son enrichissement jusqu’à aboutir à une Constitution véritable et stable ».

« Il est inconcevable que la vie s’arrête et que l’accomplissement de l’Etat soit limité à la pandémie du coronavirus », a-t-il ajouté.

Insistant sur l’impératif de « satisfaire rapidement les revendications du Hirak, à travers l’édification des institutions de la nouvelle Algérie avec de nouveaux textes, de nouveaux mécanismes et une nouvelle base de gouvernance », il a précisé que le document distribué par la présidence de la République est « une mouture et non une Constitution ».

Il a appelé tous les Algériens « partis, personnalités et société civile à s’éloigner du négativisme et à adhérer à son enrichissement pour aboutir à une Constitution véritable et stable, à même de répondre aux exigences du présent et de l’avenir ».

Formulant des observations sur le préambule de l’avant projet de révision constitutionnelle, le président du Mouvement El Binaa a estimé que les prérogatives accordées au Président dans le document exigeaient davantage de précision.

M. Bengrina a mis en avant le caractère exhaustif du document incluant « nombre de droits qui n’existaient pas auparavant », s’interrogeant, dans ce sens, sur l’importance de la libération des « libertés publiques en les faisant obéir uniquement à la loi ».

« Le document a accordé des lois spécifiques à certaines communes exigeant une explication et abordé la liberté de croyance avec audace », a-t-il ajouté.

Il a indiqué, enfin, que les dirigeants du mouvement devront se réunir sur les plans local et central et élargir les consultations sur le plus grand nombre d’algériens et d’experts afin de publier la position officielle relative à l’avant projet de la révision de la Constitution avant de le dévoiler à l’opinion publique et le soumettre, justifié, à la présidence de la République.

Amir Hani 

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