Le sens du message au souverain saoudien: La souveraineté de l'Algérie, une ligne rouge à ne pas dépasser - DIA
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Le sens du message au souverain saoudien: La souveraineté de l’Algérie, une ligne rouge à ne pas dépasser

DIA- 05 avril 2016- 14h22: La réaction officielle de l’Algérie à tout ce qui est colporté par les monarchies du Golfe, à leur tête l’Arabie Saoudite, ne s’est fait attendre. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a transmis un message au souverain saoudien dans lequel il a signifié que la diplomatie algérienne tient à sa liberté d’action et à l’indépendance de sa décision.
L’Algérie a été attaquée pour ainsi dire par ces monarchies, ces derniers temps notamment après avoir refusé de classer le parti politique libanais Hizbollah comme étant une organisation terroriste. L’Algérie a également accueilli la semaine dernière le chef de la diplomatie syrienne, Walid Al-Mouallem, qui est un ministre du gouvernement de Bechar Al Assad. Or, l’Arabie saoudite et les pays arabes du Golfe ont pris partie dans le conflit syrien en soutenant les groupes rebelles contre le régime d’Al Assad. Pis encore, pour afficher leur opposition à l’Algérie, l’Arabie saoudite et des monarchies du Golfe ont apporté un soutien tacite au Maroc dans le conflit du Sahara occidental.

Autant de positions qui ont irrité l’Algérie, laquelle a fini par réagir en rappelant les principes cardinaux de sa diplomatie. Une diplomatie s’inspirant de la Déclaration du 1er-Novembre 1945,  qui interdit à l’Algérie de s’immiscer, sous aucun prétexte, dans les affaires internes des pays souverains.
Aujourd’hui, l’Algérie et sa diplomatie, sous l’impulsion du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, restent fidèles à cette ligne de conduite, à savoir la non-immixtion dans les affaires internes des pays souverains.
En ce sens, l’Algérie ne s’est pas immiscée directement dans les conflits les crises tunisienne, égyptienne, libyenne et syrienne. Elle a toujours appelée à privilégier une solution politique basée sur la réconciliation nationale, comme c’est le cas au Mali dans la mesure où l’Algérie a été le principal artisan de l’accord de paix et de la réconciliation nationale signé par les différentes parties maliennes en conflit. L’Algérie qui est un pays exportateur de paix et de sécurité, pour reprendre une expression du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, demeurera intransigeante quand il s’agit de défendre sa souveraineté et celle des autres pays.

Kamel Cherif

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