Le succès des «install parties» de Linux mance Windows 10
DIA-18 octobre 2025: « Partage, transmission, libre. » Ces mots, inscrits au marqueur noir sur les pièces d’un mobile suspendu dans le local d’Antanak, dans le 18e arrondissement de Paris, donnent le ton. L’association organise des ateliers destinés à aider les utilisateurs de Windows à basculer vers des systèmes d’exploitation alternatifs, dits « libres » car ils autorisent la modification et la diffusion gratuite du programme. À l’instar de Linux ou de Debian. Une façon de lutter contre l’hégémonie de Microsoft, accusé de précipiter l’obsolescence des appareils électroniques.
Si ces ateliers existent depuis près d’une décennie, la présidente d’Antanak, Isabelle Carrère, constate un regain d’intérêt depuis le mardi 14 octobre et la fin des mises à jour de sécurité de Windows 10. Et pour cause, l’échéance expose des centaines de millions d’utilisateurs de Microsoft dont le périphérique est incompatible avec le système d’exploitation Windows 11 à des risques de cyberattaques. « Installer un système d’exploitation libre c’est éviter qu’un ordinateur parfaitement fonctionnel parte à la benne », estime la bénévole.
Comme Antanak, des dizaines d’associations s’engagent pour la promotion des systèmes d’exploitations libres. Un calendrier créé par l’association April recense même l’ensemble de ces « install parties » en France. En juin 2025, Linux a dépassé les 5 % de part de marché sur les ordinateurs de bureau aux États-Unis, contre 1,84 % en juin 2020. Une première percée loin de détrôner les 63 % détenus par Windows.