Le témoignage controversé de l’universitaire Maougal sur le mouvement du Hirak (Vidéo)
DIA-26 mai 2020: L’agence officielle APS a repris le témoignage de l’universitaire algérien Mohamed Lakhdar Maougal qui a mis en garde, dans une émission diffusée lundi soir sur Canal Algérie, contre des tentatives d’infiltration du Hirak populaire, notamment de la part de personnes malintentionnées et d’organisations non gouvernementales (ONG), afin de porter atteinte à la sécurité du pays.
Partant de son expérience personnelle, le professeur d’université a révélé, lors d’une émission sur la chaine de télévision publique, l’existence de velléités d’infiltrer le Hirak. Ainsi, il a affirmé avoir été approché par des personnes étrangères, dans ce sens, qualifiant cet acte de « cas concret de prise de contact ».
« Je n’ai jamais évoqué cela (prise de contact) et c’est l’occasion d’en parler », a commencé d’emblée M. Maougal, docteur en linguistique et professeur à l’Ecole supérieure de journalisme, lors de cette émission consacrée au Hirak populaire.
Il a ainsi raconté avoir été contacté un certain « jeudi 27 » par téléphone par une personne qu’il ne connaissait pas et qui souhaitait le voir.
M. Maougal a expliqué que cet individu qui ne voulait pas divulguer son nom, lui a signifié le connaitre parfaitement et qu’il était impressionné par ses écrits et ses interventions dans les médias.
Rendez-vous pris à la Place Audin (Alger) à 10h, il a expliqué que deux jeunes hommes étaient venus à sa rencontre. L’un des deux se présente en tant que Franco-algérien et l’autre un Français, les deux travaillant pour une association caritative qui s’occupe des femmes.
« Le Franco-algérien a expliqué être en mission en Algérie pour réaliser un reportage sur un groupe de femmes vivant dans des conditions lamentables à Chéraga (Alger-Ouest) », a-t-il dit, ajoutant que, face à sa détermination de connaitre le but exact de la rencontre, cette personne a indiqué vouloir avoir une discussion avec lui afin qu’il les « accompagne dans le Hirak ».
« Je leur ai dit : je ne suis pas un guide touristique. Qu’est-ce que vous voulez au juste », a-t-il insisté. « Les deux personnes ont indiqué qu’elles voulaient s’informer sur le Hirak », a-t-il ajouté, tout en confiant leur avoir rétorqué qu’il n’avait rien à leur dire.
« C’est un cas concret de prise de contact et je ne pense pas être le seul. J’en suis sûr et je le dis dans l’espoir que des gens qui ont connu la même expérience en parlent », a conclu M. Maougal.
D’un autre coté, Mohamed Lakhdar Maougal, affirme sans donner plus de détails que le Hirak avait commencé après une réunion à Paris, organisée par la chaîne El Magharibia avec quelques figures de l’opposition algérienne. Il reproche à cette occasion la non présence des plus importants partis politiques algériens.
Des déclarations qui ont été contredites par le directeur du Jeune Indépendant Kamel Mansari en affirmant que le mouvement du 22 février a commencé bien avant à travers un ras-le-bol général des citoyens après 20 ans de règne de Bouteflika.
Amir Hani