L'élection présidentielle est la démarche "la plus sûre" (SG Présidence) - DIA
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L’élection présidentielle est la démarche « la plus sûre » (SG Présidence)

DIA-24 JUILLET 2019: Six mois après le début du mouvement citoyens (22 février) et après le report de l’élection présidentielle, prévue initialement le 4 juillet dernier, et suite aux différentes offres de dialogues des différentes parties, la présidence de la République a réagi.

Le secrétaire général de la présidence de la République Noureddine Ayadi accordé une interview à un nombre d’organes nationaux mettant en avant la nécessité d’aller rapidement à une élection présidentielle et l’amorce d’un dialogue inclusif.

L’élection présidentielle est la démarche « la plus sûre »

La démarche « la plus sûre et la plus rationnelle » préconisée par les Pouvoirs publics pour la sortie de la crise politique que connait le pays consiste à « aller rapidement à une élection présidentielle libre et incontestable », dont les modalités d’organisation feront l’objet d’un large consensus à travers un dialogue inclusif, a indiqué le secrétaire général de la Présidence de la République, Noureddine Ayadi.

« Cette démarche recommande aussi de ne pas impliquer les Forces armées dans les considérations politiques et politiciennes », précisant que « ceux qui revendiquent l’implication de l’Armée dans le dialogue politique, n’ignorent rien du piège qui lui est ainsi tendu ».

« Républicaine et patriote », l’Armée algérienne connaît parfaitement ses missions constitutionnelles et agit en conséquence pour protéger le pays des dangers qui le guettent, a-t-il ajouté.

Pour ce qui est de l’objectif principal du mandat du chef de l’Etat, il consiste en l’organisation d’une élection présidentielle « libre et incontestable », a-t-il expliqué, ajoutant que « le chef de l’Etat n’a pas pour vocation à engager le pays dans des réformes institutionnelles, économiques et sociales, lesquelles doivent nécessairement être menées par le président de la République élu en toute légitimité et disposant pour cela de la confiance des citoyens ».

Pour ces raisons, « les Pouvoirs publics ont décidé de confier la conduite du processus de dialogue et de concertation à un panel de personnalités nationales dont le parcours honorable et la crédibilité peuvent être un gage de succès du dialogue politique », a-t-il souligné.

Pour ceux qui préconisent une période de transition ou d’aller vers une Assemblée constituante, « cette option implique nécessairement la mise entre parenthèses des institutions constitutionnelles en place pour leur substituer des entités sui generis autoproclamées, agissant en dehors de tout cadre juridique et institutionnel », a-t-il fait observer.

M. Ayadi, « l’option de la Constituante véhicule en son sein l’idée de remise en cause des principes fondamentaux régissant le pays et la mise à plat des questions existentielles laborieusement construites depuis, voire avant l’indépendance du pays ».

Dialogue national inclusif pour une élection présidentielle crédible

Le dialogue national inclusif, auquel a appelé le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, « devra nécessairement se concentrer sur l’objectif stratégique » que constitue l’organisation de l’élection présidentielle et « doit se dérouler dans le cadre de la Constitution qui impose la préservation de l’Etat, le respect des institutions et la prévalence de l’intérêt supérieur de la Nation », a indiqué le secrétaire général de la présidence de la République.

Les participants au dialogue « auront la liberté de discuter et de débattre des conditions à réunir pour garantir la crédibilité du scrutin et aborder l’ensemble des aspects législatifs, réglementaires et organisationnels de cette élection, y compris le déroulement du calendrier électoral, ainsi que les mécanismes de son contrôle et de sa supervision », a déclaré M. Ayadi.

Dans cette optique, il a fait savoir que deux points « seront au centre des discussions, à savoir l’Autorité électorale indépendante qui aura pour mandat d’organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes ».

Le deuxième point sur lequel portera le dialogue, a poursuivi M. Ayadi, « c’est le cadre juridique, car la mise en place de cet organe nécessitera l’adoption d’une loi spécifique, ainsi que l’adaptation, en conséquence, du dispositif législatif et réglementaire, notamment la loi électorale, qu’il conviendra de réviser pour y introduire toutes les garanties de régularité, d’impartialité et de transparence du scrutin ».

« Il y aura lieu aussi de voir comment se fera l’articulation entre l’organe créé et la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), prévue par la Constitution, qui pourrait faire l’objet d’une reconfiguration de sa composante », a-t-il expliqué.

Concernant la conduite de ce dialogue, le SG de la Présidence de la République a indiqué que le chef de l’Etat « a choisi de déléguer cette mission à un Panel de personnalités et ce pour plusieurs raisons », précisant qu »‘en premier lieu, il est apparu approprié de confier la conduite du dialogue à ce Panel qui dispose de l’autorité morale et de la crédibilité nécessaires, à savoir des personnalités indépendantes, sans affiliation partisane, sans ambition électorale et qui émergent du fait de leur autorité morale et de leur légitimité historique, politique ou socioprofessionnelle.

Création d’une Autorité nationale indépendante

La mise en place d’une Autorité nationale indépendante chargée de l’organisation de l’élection présidentielle sera « au centre » du processus de dialogue, les participants sont appelés à arrêter la configuration de cette institution et à fixer ses attributions, a souligné le secrétaire général

Il a souligné, à cet effet, que « les participants sont appelés à arrêter la configuration de cette institution, à en fixer les attributions et l’organisation ainsi que le nombre et le choix des membres qui devront la composer et ceux qui auront à la diriger ».

S’agissant des attributions de cette Autorité, M. Ayadi a indiqué que « le souhait généralement émis est que cette institution puisse prendre en charge les prérogatives de l’administration publique en matière d’organisation des élections ».

Il a affirmé, à cet égard, que « l’Etat est disposé à assurer l’autonomie financière et de gestion de cette Autorité, qui aura à gérer ses moyens et les crédits qui seront accordés pour l’organisation de l’élection présidentielle ».

Dans le même contexte, il a précisé que « les participants pourront aussi examiner et arrêter toute mesure de nature à renforcer la transparence et l’impartialité de l’élection présidentielle », comme ils pourront aussi « proposer toute mesure visant à l’apaisement du climat politique et social ».

A propos de la date du prochain scrutin présidentiel, il a indiqué « comme déjà souligné, il est souhaitable que cette date soit la plus rapprochée possible, en raison des conséquences néfastes d’une prolongation de la situation actuelle sur le fonctionnement de nos institutions, sur notre économie et sur l’état des relations internationales ainsi que sur l’image que se font nos partenaires étrangers de notre pays ».

Amir Hani

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