Les démentis de la justice sur les affaires Tabou, Mokrane Ait-Larbi et les candidats à la présidentielle
DIA-07 Octobre 2019: Les démentis de la justice algérienne se sont succédé ce dimanche et concernent diverses affaires. Le premier démenti est en relation avec des supposées enquêtes ouvertes sur des personnalités ayant retiré les formulaires de candidature à l’élection présidentielle du 12 décembre 2019.
« Le ministère de la Justice dément l’information publiée, aujourd’hui, par un quotidien selon laquelle le ministère de la Justice prépare une liste de personnalités ayant retiré les formulaires de candidature aux élections présidentielles, afin de mener des enquêtes sur elles », indique un communiqué du ministère, affirmant que « cette information est sans fondement ».
Le deuxième démenti concerne l’affaire Karim Tabou. Selon un communiqué de la Cour de Tipaza le président et le procureur général près cette Cour ont démenti l’information selon laquelle le juge ayant remis en liberté Karim Tabou a été interrogé par les services de la direction de la sécurité intérieure.
« Dans son édition du 4 octobre 2019, un site électronique d’information a publié sous le titre : +le juge qui a remis en liberté Karim Tabou interrogé par les services secrets+, un article dans lequel il est fait état d’un supposé interrogatoire par les services de la direction de la sécurité intérieure de la présidente de la chambre d’accusation de la Cour de Tipaza suite à sa décision de remise en liberté du prévenu Tabou Karim », précise la même source.
Le président et le procureur général près la Cour de Tipaza « tiennent à apporter un démenti catégorique quant au contenu de l’article en question et confirment détenir un écrit de la main de la magistrate concernée attestant que rien de ce qui a été rapporté par son auteur n’a eu lieu », souligne le communiqué.
Enfin le troisième démenti concerne l’avocat et militant des droits de l’homme, Mokrane Ait Larbi. En effet, le parquet général de la cour d’Alger a démenti, dans un communiqué, le refus par le juge d’instruction près le tribunal de Dar El-Beïda de la constitution de l’avocat Mokrane Aït Larbi dans un dossier en cours d’instruction.
Dans sa mise au point, le parquet général de la cour d’Alger a qualifié d' »allégations infondées » les informations relayées par certains médias et réseaux sociaux selon lesquelles le juge d’instruction près le tribunal de Dar El-Beïda aurait refusé la constitution de l’avocat Mokrane Aït Larbi dans une affaire pénale et la délivrance à ce dernier d’un permis de communiquer avec son client.
Le parquet général de la cour d’Alger a précisé qu' »en réalité, l’avocat en question ne s’est pas présenté devant le juge d’instruction ou son secrétariat pour remettre et recevoir les documents pertinents, mais a voulu se les procurer de façon illégale en envoyant une personne qui n’a rien à voir avec le dossier et qui ne remplit pas les conditions légales », ajoutant que « cela est dû au fait qu’il a refusé de se présenter en personne devant cette juridiction qui l’a déjà convoqué pour restituer la copie d’un autre dossier dont il avait été dessaisi par son client », explique le communiqué.
Le parquet général de la cour d’Alger a, par ailleurs, souligné que les dossiers qui sont traités au niveau de ses juridictions « ne sont pas d’ordre politique », assurant qu' »aucun détenu politique n’est incarcéré à leur niveau ».
Mohamed Nassim