Les Français éprouvent la colère et la honte face à la crise politique - DIA
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Les Français éprouvent la colère et la honte face à la crise politique

DIA-17 octobre 2025: La majorité des Français ressentent de la colère et de la honte face à la crise politique qui frappe leur pays, tandis qu’un tiers se prononce en faveur d’un départ anticipé du président français Emmanuel Macron. C’est ce que révèlent les résultats d’un sondage réalisé par la société Verian pour le journal Le Figaro.

Entre le 14 et le 16 octobre, c’est-à-dire après que l’opposition n’a pas réussi à faire démissionner le gouvernement et à recueillir suffisamment de voix pour les motions de censure qu’elle avait déposées à l’Assemblée nationale (chambre basse du parlement), 1.000 personnes ont participé au sondage.

En répondant à la question sur les émotions qu’ils ressentent face à la situation actuelle du pays, les répondants ont cité le désespoir (39%), la lassitude (35%), la tristesse (21%) et la peur (18%). Le journal note que pour la première fois en un an, parmi les concitoyens lassés de l’instabilité politique, la honte (53%) a pris le dessus sur la colère (49%). 9% ont déclaré être indifférents à ce qui se passe, tandis que 5% gardent encore l’espoir d’une amélioration de la situation. Seuls 1% des répondants éprouvent des émotions positives, telles que la joie, la fierté, l’excitation et la satisfaction.

Un coup porté à la réputation

L’humeur négative de la société a également affecté l’image des partis: le parti de gauche La France insoumise (LFI) est en tête du nombre de réactions négatives (75%), suivi par le parti présidentiel Renaissance (RE, 72%) en deuxième position dans le classement des antipathies, et la troisième place est partagée par le Parti socialiste (PS) et Les Républicains (LR), jugés négativement par 66% des personnes interrogées. Le parti de droite Rassemblement national (RN) suscite le moins d’insatisfaction (51%), et a recueilli beaucoup plus de réactions positives (36%) que les autres grands partis.

Question électorale

Cependant, il n’y a pas de consensus parmi les répondants sur la manière de sortir de la crise. Ainsi, 12% sont favorables à la dissolution du parlement, 34% proposent d’y ajouter la démission du président afin d’organiser des élections anticipées pour les députés et le chef de l’État. En même temps, 25% sont convaincus que le gouvernement actuel peut être maintenu pour l’adoption du budget et la recherche de compromis sur les grandes réformes, tandis que 12% estiment que le gouvernement actuel ne devrait faire qu’adopter le budget, puis simplement assurer le fonctionnement de l’État sans aucune réforme, en reportant leur mise en œuvre après les élections présidentielles. 17% ont admis ne pas savoir quelle option serait la meilleure.

Le journal suppose cependant que la succession de crises externes et internes a tellement épuisé les Français que de nouvelles élections ne susciteront pas l’engouement, d’autant plus que 20% des personnes interrogées pensent que la situation ne fera qu’empirer après elles. En cas d’élections législatives anticipées, 58% des répondants sont prêts à voter, et davantage de personnes (62%) ont promis de se rendre aux urnes pour de nouvelles élections présidentielles. Le Figaro note que ces chiffres restent inférieurs aux données de participation aux élections législatives de 2024 (66%) et aux élections présidentielles de 2022 (74%). « Comme si le rejet de l’existant devenait plus fort que l’envie de changement », conclut le journal.

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