Les JCC préparent la 50e édition à partir de Cannes : Hommage à tous les Tanits d’or
DIA- 18 mai 2016 : Cette année le cinéma tunisien est gâté par le festival de Cannes. La Tunisie est présente sur la croisette avec deux films : D’abord dans la compétition officielle avec le court métrage de Lotfi Achour intitulé La laine sur le dos et avec le réalisateur tunisien Karim Dridi, et son film français « Chouf » sur la montée de l’intégrisme dans la banlieue de Marseille. C’est sous cette bonne étoile que le directeur des Journées Cinématographiques de Tunis Brahim Letaif, est apparu lors d’un point de presse au pavillon tunisien du Village international de Cannes. Il était accompagné de Fethi Kherrat, responsable du Centre national du cinéma et de l’image (Cnci), mais aussi secrétaire général des JCC (qui a organisé cette journée à Cannes) pour célébrer la fête du cinéma tunisien dont la prochaine édition célébrera sa 50e année. Plusieurs cinéastes arabes et africains à l’image de Yousry Nasrallah ont tenus à assister à cette rencontre importante du plus vieux festival du monde arabe et africain. C’est sous un soleil cannois particulièrement brillant et chaleureux que Brahim Letaif s’est exprimé non sans émotion, pour rappeler à l’assistance les évènements qui ont marqué les JCC: Malgré l’attentat intégriste, les cinéphiles étaient au RDV et plus de 190 000 spectateurs ont vu des films. « L’attentat intégriste n’a pas empêché les cinéphiles, le public, nos invités de venir et rester. J’ai envie de les applaudir et les remercier. Le cinéma fait partie de notre vie c’est pour cela qu’on a envie de continuer cette fête», et d’ajouter «à l’occasion de la 50e édition, on veut que cela soit la fête pour nos amis arabes et africains. On veut que vous passiez le mot. On va consacrer toute une journée pour le 50e anniversaire. Toute la journée du 29 sera consacrée à tout ce qui a été fait aux JCC. Tous les films réalisés par nos amis arabes, africains et les locaux seront projetés. On va rendre hommage aux lauréats des Tanits d’or. La seule nouveauté est qu’on ne fait plus de distinction entre documentaire et film de fiction. Le reste des sessions demeure dont la nouvelle instaurée l’an dernier, à savoir le prix Tahar Chria, consacré à la première oeuvre. Les documentaires sont des films à part entière, et Carthage rentre dans cette logique. Autre nouveauté est le «takmil» qui demande une aide à la post-production, cette année nous aurons le plaisir de présenter les films de ceux qui ont obtenu le «takmil». Il espère montrer environ 300 films. Les inscriptions sont ouvertes depuis le mois de mars a fait savoir Brahim Letaif. «Je vais m’occuper de cette journée du 29 qui sera celle de la mémoire», dira Mohamed Chelouf, membre du comité d’organisation aux JCC. «On va faire le maximum pour faire revenir les cinéastes qui ne mettent plus les pieds à Carthage depuis des années. Il faut du souvenir et faire ressusciter des images oubliées. Des films des pionniers, un programme spécial, un colloque…» Enfin, une centaine de films sont prévus dans un programme organisé en collaboration avec la Fédération panafricaine des cinéastes. Le colloque portera sur la sauvegarde du patrimoine cinématographique du Sud. Au programme de cette journée de la mémoire aussi des expos, des rencontres avec les initiateurs du cinéma en Tunisie, en Afrique et dans le Monde arabe. Seront en compétition, 18 films arabes et africains dont quatre tunisiens entre fictions et documentaires. Les JCC se tiendront cette année entre le 28 octobre et le 5 novembre.
Salim AGGAR