Les walis ou la colonne vertébrale de la corruption - DIA
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Les walis ou la colonne vertébrale de la corruption

DIA-29 Août 2019: Le nombre de walis impliqués dans des aires de corruption nous renseigne clairement sur l’ancrage de ce fléau au sein de la société algérienne. Une vingtaine de walis, sur les 48 wilayas que compte le pays, sont convoqués par la justice dans le cadre des enquêtes sur les affaires de corruption.

Ces walis dont la mission principale consiste à booster le développement local, avaient concentré leurs efforts à servir la bande qui était au Pouvoir au temps de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Ces walis étaient en fait au service de la corruption et auront servi les corrompus au détriment des intérêts suprême du pays et du peuple. Pis encore, par la grâce de leur implication dans la corruption, ces mêmes walis ont été promus au poste de ministre.

En ce sens, l’actuel gouvernement compte dans son équipe plusieurs ancien walis. Un des ces anciens walis, en l’occurrence le ministre du Tourisme, Abdelkader Benmessaoud, a déjà été convoqué par la justice. Aujourd’hui, on comprend pourquoi les wilayas n’ont pas atteint leurs objectifs en matière de développement local, alors que des budgets colossaux avaient été dégagés par l’Etat à cet effet.

A titre d’exemple, après les inondations de Bab El Oued en 2001puis de Ghardaïa en 2009,  l’Etat avait consacré des millions de dinars pour l’aménagement du territoire de manière à sécuriser les villes algériennes des crues d’oued. Plus de dix ans plus tard, aux moindre intempéries, il ya mort d’hommes et des villes toutes entière sont sinistrées.

En d’autres termes, les budgets destinés à sécuriser les villes des inondations, ont été détournés, d’où la comparution aujourd’hui devant la justice de plusieurs walis, impliqués jusqu’au cou dans des affaires de corruption.

Ces mêmes walis sont devenus ministres et continuent ainsi de s’adonner à leur sport favori, à savoir la corruption d’où la comparution également de plusieurs ministres-anciens walis devant la justice !

C’est dire que le système de gouvernance en Algérie était bâti sur la corruption, dont la pratique était devenue transparente.

Amir Hani

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