L’Etat déclare la guerre aux spéculateurs
DIA-23 novembre 2021: L’Etat est déterminé à lutter contre les spéculateurs qui sont derrière les nombreuses pénuries lesquelles rappellent aux Algériens les années 1980 durant lesquelles des queues se formaient partout pour l’achat de divers produits. Si durant ces années, il y avait pénurie ce qui n’est pas le cas présentement car ces pénuries sont provoquées par des spéculateurs ce qui se répercute sur le pouvoir d’achat des citoyens.
A cet effet, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi a présenté ce lundi à l’Assemblée populaire nationale (APN), le projet de loi relatif à la lutte contre la spéculation illicite, précisant que texte de loi visait à « contrecarrer ce fléau dangereux et préserver le pouvoir d’achat des citoyens ».
Ce projet de constitue « un cadre juridique qui sanctionne tout individu qui oserait recourir au trafic ou à la spéculation des marchandises au détriment des citoyens », à travers « la lutte contre le phénomène de stockage notamment de produits de base en vue de déstabiliser le marché et augmenter les prix », a-t-il souligné, faisant savoir que ce phénomène « a pris de l’ampleur récemment » alors que le pays traversait une situation sanitaire difficile.
La spéculation a provoqué « une pénurie et une hausse non justifiée des prix », qui a particulièrement touché « les produits de première nécessité et directement liés au quotidien du citoyen et même à la santé publique », a-t-il ajouté, citant la pénurie d’oxygène pendant la pandémie, devenu objet de spéculation.
La spéculation, précise le ministre, est « tout stockage ou dissimulation de biens ou de marchandises dans le but de créer une pénurie sur le marché ou des perturbations dans l’approvisionnement ». Il s’agit également de « toute augmentation ou baisse factice des prix des biens, des marchandises ou des titres directement ou indirectement, par le biais d’un intermédiaire, par des moyens électroniques ou tout autre moyen d’escroquerie ».
Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait affirmé en octobre dernier , que « l’acte de spéculation commis par des intrus sans scrupules exploités par des bandits aux fins de semer l’anarchie -des bandits animés par des motifs politiciens-, sera criminalisé et ses auteurs encourront des peines de pas moins de 30 ans de prison, qui pourront aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale ».
« Ma décision est prise et j’en ai informé le ministre de la Justice, Garde de sceaux: la prochaine réunion du Conseil des ministres verra la présentation d’une loi incriminant les spéculateurs qui encourront une peine de pas moins de 30 ans de prison, qui pourrait aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale », a soutenu le Président Tebboune.
« Nous frapperons les spéculateurs d’une main de fer et traquerons les lobbies politiciens qui sont derrière cet acte, qui aurait pu mener à une explosion sociale notamment à la lumière de la propagation de la pandémie de COVID-19.
Amir Hani