DIA- 12 février 2018: Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali a appelé les enseignants grévistes à mettre fin à leur mouvement de grève et à faire prévaloir le dialogue pour l’intérêt des élèves et du pays.
« Nous avons demandé aux représentants du syndicat de faire prévaloir le dialogue et de placer l’intérêt des élèves et du pays au-dessus de toute considération », a indiqué M. Zemali dans une déclaration à la presse lors de l’audience accordée aux représentants du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), estimant que la situation engendrée par la grève continue, qui dure depuis plusieurs semaines, mène à « la discorde (fitna) qui n’est dans l’intérêt d’aucune partie ».
« La situation d’aujourd’hui qui va au-delà des lignes rouges est devenue incontrôlable par ces parties », a-t-il soutenu, appelant au « respect des décisions de la justice ».
Après avoir affirmé que la Constitution algérienne « garantit à l’enfant le droit à l’éducation », M. Zemali a rappelé que la loi algérienne « a mis en place plusieurs mécanismes de dialogue et de concertation », soulignant que son département ministériel est chargé de « veiller à l’application de la loi et d’accompagner ces syndicats, les travailleurs et les partenaires sociaux, afin de leur permettre de s’enquérir et de se conformer aux textes de lois.
Le CNAPESTE appelle le ministre du Travail à jouer le rôle de médiateur
De son côté, le Coordonnateur national du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), Salim Oualha, a appelé le ministre du Travail, Mourad Zemali, à jouer le rôle de médiateur entre le CNAPESTE et le ministère de l’Education nationale pour trouver des solutions aux problèmes posés.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de la réunion à huis-clos qui a regroupé les représentants du CNAPESTE avec le ministre du travail, Oualha a appelé le ministre à jouer le rôle de médiateur entre le syndicat et le ministère de l’Education nationale pour « trouver des solutions aux problèmes posés, précisant que « si nous parvenons à des résultats, nous convoquerons le Conseil national pour prendre la décision appropriée ».
Il a affirmé que « la décision du maintien ou non de la grève ouverte enclenchée depuis le 30 janvier dernier, relève des prérogatives des structures du syndicat ».
Le CNAPESTE regrette les mesures prises par le ministère qui est allé jusqu’au licenciement de plusieurs enseignants grévistes, les qualifiant « d’arbitraires ». Il a affirmé que « la solution passe par le dialogue ».
Mohamed Nassim