DIA-29 juillet 2019: Le Panel des personnalités appelé à mener le dialogue national inclusif sera élargi à d’autres personnalités. La décision a été prise par ce Panel qui a tenu sa première réunion ce dimanche, au cours de laquelle ce même Panel a réitéré son appel aux autorités du pays à prendre les mesures d’apaisement dans les plus brefs délais.
Aussi, ce Panel qui est composé de Karim Younes, Fatiha Benabbou, Lazhari Bouzid, Abdelwahab Bendjelloul, Benaïssa Azzedine et Lalmas Smaïl s’appelle désormais l’Instance nationale de dialogue et de médiation. Ce panel vient d’enregistrer la venue d’un 7e membre en l’occurrence Yacine Boukhnifer, l’un des jeunes du Hirak, indique un communiqué de cette Instance.
Le communiqué ajoute qu' »en réponse aux vœux du Hirak, lors de son 23e vendredi, concernant le renforcement de l’Instance par d’autres personnalités, avec comme objectif de faire aboutir le processus de dialogue national », l’Instance a réitéré son appel à des personnalités dont les noms circulent, en vue de » répondre à l’appel de la Patrie ».
Il s’agit de Djamila Bouhired, Ahmed Taleb Ibrahimi, Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Mokdad Sifi, Abdelaziz Rahabi, Lyes Merabet, Lyes Zerhouni, Boudiba Messaoud, Guessoum Abderrazak, Rachid Benyelles, Brahim Ghouma, Brouri Mansour, Hanifi Rachid, Adda Bounedjar, Fares Mesdour, Mustapha Bouchachi, Chems Eddine Chitour, Benbraham Fatima Zohra, Drifa Ben M’hidi, Saïd Bouizri et Mokrane Ait Larbi.
L’Instance affirme que « ses portes demeurent ouvertes à toutes les personnalités nationales, y compris celles de la Communauté nationale établie à l’étranger « , conclut le communiqué.
L’Instance veut ainsi se renforcer et inclure en son sein d’autres personnalités pour devenir une Instance la plus représentative possible
Dans le même sens, la première réunion de cette l’Instance nationale de dialogue et de médiation a permis de mettre en place son plan d’action pour la prochaine étape, lequel repose sur des rounds de dialogue avec les différents acteurs aux fins d’élaborer des propositions qui seront au centre d’une conférence nationale « souveraine » donnant lieu à des décisions « contraignantes pour les pouvoirs publics ».
L’Instance a précisé qu’elle « tiendra des réunions suivant un calendrier qu’elle arrêtera dans les plus brefs délais, avec les composantes de la société civile, les partis politiques, les personnalités nationales ainsi que des jeunes et militants du Hirak représentant différentes wilayas du pays, afin d’écouter leur vision et propositions pour une sortie de crise ».
Au terme des rounds de dialogue, l’Instance procédera à « l’élaboration d’une première mouture des propositions qui lui ont été soumises. Elle pourra, alors, entreprendre toute médiation pour concilier les propositions formulées, en cas de contradictions, avant d’élaborer les propositions finales à l’issue d’une réunion qui sera tenue dans le cadre d’une Conférence nationale souveraine dont les décisions seront contraignantes pour les pouvoirs publics ».
Tous les acteurs ayant pris part au dialogue seront invités à cette conférence pour l’adoption définitive des propositions de sortie de la crise actuelle. L’Instance soumettra ces propositions à la Présidence pour les cristalliser sous forme de lois, règlements et procédures, précise le communiqué.
L’Instance pourra, en cas de nécessité, procéder à la formation de groupes de travail composés d’experts juristes et autres, a expliqué la même source, relevant que « les composantes de la société civile peuvent formuler leurs propositions dans ce sens ».
Dans ce cadre, l’Instance a tenu à rappeler qu’elle « se veut une commission non gouvernementale ne reposant pas sur le principe d’exclusion » et formée de personnalités « indépendantes de l’Etat et de ses organes ainsi que du Hirak », réitérant son appel aux pouvoirs publics de « procéder rapidement à la mise en œuvre de ce qui a été convenu précédemment en termes de mesures d’apaisement ».
Il s’agit en somme d’une réaction ou plutôt d’une mise au point de cette Instance après que Smaïl Lalmas eut été chassé des marches populaires par des manifestants, vendredi dernier à Alger. Il s’agit aussi d’une réaction à la liste de personnalités proposées, samedi, par l’Association des oulémas musulmans algériens, présidée par Abderrezak Guessoum.
Amir Hani