L’ONU plaide pour un embargo sur les livraisons d’armes à Israël
DIA-5 août 2025: Un groupe de 35 rapporteurs spéciaux et experts de l’ONU, dirigé par la rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a appelé la communauté internationale à imposer un embargo sur les livraisons d’armes à Israël et à dissoudre la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Ceci est indiqué dans une déclaration diffusée par le service de presse de l’organisation.
Selon les estimations du groupe d’experts, le fonds créé par Israël avec le soutien des États-Unis constitue « un exemple extrêmement préoccupant de la manière dont l’aide humanitaire peut être détournée à des fins militaires et géopolitiques cachées ». Les troupes israéliennes et les sous-traitants militaires étrangers « continuent de tirer de manière indiscriminée sur des civils cherchant de l’aide » aux points de distribution de la GHF. « En qualifiant cela d’aide humanitaire, Israël perpétue son camouflage humanitaire et bafoue les principes et standards humanitaires », soulignent-ils.
Dans leur déclaration, les experts soulignent que près de 1.400 Palestiniens ont été tués et plus de 4.000 blessés en tentant d’obtenir de la nourriture à Gaza, dont au moins 859 ont péri près des points de distribution de la GHF depuis le lancement du fonds fin mai. En raison des multiples violations du droit international perpétrées par l’État israélien, les experts ont exhorté les États membres de l’ONU à instaurer un embargo complet sur les livraisons d’armes à Israël, à suspendre les accords commerciaux et d’investissement pouvant nuire aux Palestiniens, et à engager des poursuites judiciaires contre les entités responsables de crimes commis dans l’enclave palestinienne.
Depuis le 2 mars 2025, aucune aide humanitaire internationale n’a pu pénétrer dans la bande de Gaza, tous les points de passage étant restés fermés sur décision des autorités israéliennes. La distribution de nourriture à la population du territoire s’effectue exclusivement par le biais du système de points d’aide de la Fondation humanitaire de Gaza, cogéré par Israël et les États-Unis. Ce n’est que le 27 juillet que les autorités israéliennes ont partiellement repris les livraisons.
En mars, l’armée israélienne a repris les opérations militaires dans l’enclave, violant ainsi le cessez-le-feu établi en janvier de la même année. Malgré plusieurs rounds de négociations menés sous l’égide de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis, les parties au conflit n’ont pu s’accorder sur les termes d’un nouvel arrangement.