L’Opep à la recherche de « la bonne décision pour les marchés »
DIA-29 novembre 2017: L’Opep et ses partenaires recherchent encore « la bonne décision pour les marchés », a affirmé mercredi le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Suheil al-Mazrouei, à la veille d’une réunion à Vienne où sera débattue une prolongation de la limitation de la production.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres pays, dont la Russie, se sont associés fin 2016 pour abaisser la production mondiale dont la surabondance a fait plonger les prix entre 2014 et 2016.
Alors que la limitation de production avait été étendus au printemps jusqu’à mars 2018, les participants doivent désormais décider si la baisse des réserves mondiales depuis le début de l’année, et la hausse des prix qu’elle a favorisé, justifie d’étendre l’accord.
M. al-Mazrouei a rencontré mercredi matin à Vienne ses homologues d’Arabie saoudite et du Koweit mais n’a pas souhaité commenter les discussions qu’il a pu avoir avec eux.
« Nous avons besoin de nous réunir, je ne peux pas vous en dire plus pour l’instant », a-t-il insisté devant des journalistes, soulignant l’importance d’une réunion technique prévue plus tard dans la journée.
Il est courant que les pays du Golfe se réunissent avant les réunions du cartel pour se fixer une ligne commune. Mais le ministre du Qatar ne s’est pas joint mercredi à ses voisins, ce pays étant toujours sous le coup d’un embargo des pays arabes de la région.
Les ministres de certains pays participants à l’accord, dont deux des trois plus grands producteurs mondiaux, l’Arabie saoudite et la Russie, doivent se réunir mercredi après-midi au siège de l’Opep pour donner une recommandation technique sur la suite de l’accord.
Au printemps, la recommandation d’un renouvellement de trois mois avait été adoptée lors des réunions officielles le lendemain.
Cette fois-ci, l’Arabie saoudite, qui plaide pour un renouvellement jusqu’à la fin de l’année 2018, pourrait avoir à convaincre la Russie, qui craint que la hausse des cours du pétrole profite essentiellement aux entreprises américaines.
L’incertitude russe, alors que le président Vladimir Poutine avait dans un premier temps soutenu une prolongation jusqu’à fin 2018, pèse sur les cours du pétrole, qui reculaient vers 10H25 GMT de 70 cents pour le Brent, à 62,91 dollars, et de 49 cents pour le WTI, à 57,50 dollars.