L’opposition en difficulté: L’Icso inquiète après les déclarations de Bedoui
DIA-24 janvier 2017: L’Instance de coordination et de suivi de l’opposition (Icso) s’est réuni hier au siège du MSP pour arrêter une stratégie pour poursuivre le combat pour la transition. Cette dernière a condamné les «pressions subies par les partis d’opposition qui ont décidé de boycotter les prochaines législatives ». Il s’agit là d’une réponse à l’adresse du Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales, Noureddine Bedoui qui avait récemment annoncé des sanctions contre ceux qui boycottent les législatives, et avait conditionné l’octroi des agréments aux partis politiques à la participation aux échéances électorales. En réponse à cela, l’Icso condamne « les déclarations officielles qui visent à faire pression sur les partis qui boycottent les élections ». Abderezzak Mokri ajoute dans ce sillage «on a dit que cette attitude des autorités officielles est inacceptable et que celles-ci doivent laisser les partis qui boycottent exprimer leurs points de vue ». Dans son communiqué final, l’Instance réitère sa « position à l’égard des élections qui est une affaire qui relève de la souveraineté des partis et que l’Instance n’a aucune position sur la question, conformément aux décisions précédentes». Elle a également exprimé «ses inquiétudes par rapport aux souffrances sociales qui touchent de larges couches de la société, à cause des politiques du pouvoir actuel sur lesquelles elle a mis en garde à maintes reprises ».
Absences et divergences
Par ailleurs, cette réunion a été caractérisée par l’absence flagrante des « grosses pointures » à savoir, Djilali Sofiane qui a décidé de quitter l’instance, ainsi que les représentants des partis d’El Nahda, El Adala (FJD), et El Binaa. Mais également d’Ali Yahia Abdennour ainsi que Ali Benflis. Il faut dire que depuis quelque temps l’Instance connait plusieurs fractures et divergences dans ses rangs.
Les observateurs de la scène politique estiment que l’Instance ne fera pas long feu. L’absence remarquée de certains partis phares, ainsi que l’appétit électoraliste des membres qui, d’un coté sont persuadés qu’il y aura fraude et appellent à une transition démocratique, mais participent quand-même à ces mêmes élections prévues et organisées par le même régime, affaiblissent davantage cette instance et la condamnent à disparaître.
Lamine réda