Macron « l’Algérien’’ miserait-il tout simplement sur l’électorat franco-algérien ?
DIA-18 février 2017: « Macron l’Algérien, les devoirs payants, tuberculose et pauvreté », est le titre d’un article paru il y a deux jours dans le site ‘’Egalité Réconciliation’’, crée par Alain Soral. Selon ce dernier, la déclaration sur la colonisation française en Algérie, est tout simplement un coup de « com », comme ceux de Sarkozy, afin d’occuper continuellement la scène médiatique. Dans un pays contenant 815.000 franco-algériens votants en France, la décision ne peut été que fortement commentée. Pas seulement un coup de « com », mais Macron aurait fait ce petit calcul électoral de banquier. Sa sortie en Algérie et ses déclarations à propos des crimes commis par la France, « est tout sauf un cri humaniste antiraciste ou pro-algérien ». Macron qui aurait gagné la sympathie des franco-algériens, le gain de vote de ces derniers, est estimé à 3 millions de personnes d’origine algérienne. Donc, par cette déclaration, précise t-on, Macron qui représente La partie centriste du PS éclaté en trois, vient de faire une OPA sur ce réservoir électoral sensible au socialisme en attaquant la France. Macron après avoir placé sa bombe, souligne le site, est allé jouer les pompiers dans Le Figaro en essayant de ratisser large:
« Cette polémique dit beaucoup de l’état dans lequel la France s’enferme : une espèce de passion mauvaise pour l’histoire, qui consiste à n’en voir qu’une partie. Je ne suis ni dans la repentance, ni dans le refoulé. Il faut nommer ce qui a été fait de mal, et reconnaître ce qui a été fait de bien. Je ne veux pas faire d’anachronisme, ni évidement comparer cela avec l’unicité de la Shoah, mais la colonisation a bel et bien comporté des crimes et des actes de barbarie que nous qualifierions aujourd’hui de crimes contre l’humanité. Pour autant, cela ne veut pas dire que celles et ceux qui vivaient en Algérie et servaient dans l’Armée Française étaient des criminels contre l’humanité, car le responsable c’est l’Etat français. D’un autre côté, en Algérie, dans un débat public, j’ai aussi parlé des harkis. J’ai dit ce qu’ils avaient apporté et la place qu’ils avaient en France. Nous devons réconcilier des mémoires fracturées : celle des harkis, celle des pieds noirs, celle des Francis d’origine algérienne, celle des binationaux… ».
Yasmine Yahia