DIA-18 mai 2017: Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, n’aura pas rendu service à son parti et encore moins au président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui est président d’honneur du parti.
Le discours développé par Ould Abbes durant la campagne électorale a été fatal pour le FLN qui a reculé en matière de résultats et de sièges à l’APN. Fidèle à ses sorties hasardeuses, Ould Abbes a voulu faire croire que le «FLN a été lésé car il a été ciblé»! Drôle de déclaration de la part de Ould Abbes qui a déjà affirmé haut et fort que «le FLN c’est l’Etat et l’Etat, c’est le FLN». Comment un FLN aussi puissant puisse être lésé et ciblé, à moins qu’il y ait un «Etat» plus fort au sein de l’Etat !
Continuant sur sa lancée, Ould Abbes qui est âgé de 83 ans, a réaffirmé hier que le FLN gouvernera durant les prochaines cent années. «Même quand on sera là-haut (au ciel), on vous surveillera», a-t-il ironisé. Les bourdes commises par le SG du FLN sont tellement nombreuses qu’il est difficile de les énumérer
Ould Abbes s’en est également pris à son rival du RND, Ahmed Ouyahia, oubliant que ce dernier est ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République. Cela explique, en fait, les raisons ayant amené le SG du FLN à rentrer dans ses petits souliers après avoir été remis à l’ordre par la présidence ; Ould Abbès s’est mis à parler subitement de «Si Ahmed» qui est un «ami de longue date».
Ould Abbes qui faisait croire que le FLN sera majoritaire au gouvernement, avait rectifié le tir avant de retomber dans ses travers en piétinant sur les attributions du Président Abdelaziz Bouteflika. Ould Abbes a invité le MSP de Abderezak Makri à faire son entrée au gouvernement. Makri a vite réagi en remettant Ould Abbes à sa place, lui signifiant que ce n’est du ressort d’un parti politique d’inviter un autre parti pour intégrer le gouvernement.
En somme, les sorties de Ould Abbes ont non seulement porté atteinte au FLN, mais risquent aussi d’être contre-productives pour le chef de l’Etat. L’excès de zèle de Ould Abbes a déjà été préjudiciable au FLN…
Mohamed Nassim