Malgré la politique d’austérité, Raouraoua tourne le dos à l’entraineur local
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DIA-14 octobre 2016: Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui se trouve en France pour négocier avec des entraîneurs étranges en vue d’engager un sélectionneur national, ne semble pas vivre en Algérie. Il est carrément déconnecté de la réalité algérienne.
Alors que les plus hautes autorités, à leur tête le président Abdelaziz Bouteflika, prônent la politique d’austérité, Raouraoua utilise à sa guise l’argent du contribuable. L’option d’engager un entraîneur étranger contraste avec les instructions du gouvernement qui a décidé de réduire au maximum les importations pour économiser au pays de dépenser des devises. Le président de la FAF fait fi des instructions du chef de l’Etat et annonce qu’il va engager un entraîneur étranger. Il défie ainsi les plus hautes autorités du pays !
Pourtant, la FAF a imposé aux clubs du championnat des Ligues 1 et 2 la politique d’austérité en limitant le nombre des joueurs par équipe. Le président de la FAF avait expliqué que les clubs doivent réduire leurs effectifs, de manière à ne pas les contraindre à avoir une importante masse salariale !
En revanche, le président de la FAF se réjouit d’affirmer que la fédération bénéficie d’une grande aisance financière. Il ne cesse pas d’affirmer que la FAF est autonome, insinuant qu’elle ne doit pas rendre compte au ministère de la tutelle.
Or, la FAF a pu s’enrichir grâce à l’équipe nationale, laquelle n’aura jamais réussi à arracher sa double qualification au Mondial sans l’aide de l’Etat. C’est grâce aux aides de l’Etat et à la qualification de l’équipe que la FAF a pu attirer des sponsors et bénéficier des aides de la FIFA.
Le président de la FAF prétend aussi qu’il utilise l’argent des sponsors, sachant que malgré l’autonomie dont jouit la FAF, celle-ci doit rendre des comptes sur l’ensemble de ses dépenses. Il faut aussi préciser que la FAF bénéficie de l’argent des sponsors algériens, donc du contribuable et doit de ce fait rendre des comptes.
L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, avait indiqué que la FAF devait rendre des comptes, même si elle avait refusé la subvention de l’Etat. Il avait précisé que la FAF n’a pas le droit d’utiliser à sa guise l’argent des sponsors pour lequel elle doit rendre des comptes !
Aujourd’hui, les autorités du pays sont interpellées pour mettre fin à ce gâchis. Au moment où il est question d’encourager le produit local, Raouraoua tourne le dos aux techniciens algériens. Les Rabah Saâdane, Djamel Belmadi, ainsi que les Rabah Madjer, Cherif EL Ouazani et Djamel Menad pour ne citer que ceux-là, ont les capacités de prendre en main l’équipe nationale ou de faire partie du staff technique de l’équipe nationale.
Or, il se trouve que l’équipe nationale est prise en otage par Raouraoua qui la gère comme son propre club privé, mais avec l’argent du contribuable. Il est donc temps de mettre fin à cette gabegie et l’Algérie n’est pas meilleure que le Zimbabwe.
Pour la précision, le président du Zimbabwe Robert Mugabe avait ordonné, le mois d’août dernier, d’emprisonner les membres de délégation zimbabwéenne, revenue au pays bredouille des Jeux olympiques 2016 du Brésil.
En d’autres termes, le président de la FAF qui a pris en otage l’équipe nationale avec l’argent du contribuable doit rendre des comptes !
Salim Bey