Le Maroc déclare la « guerre énergétique » contre l’Algérie
DIA-05 décembre 2016: Le Maroc continue sa quête de fourvoiement contre l’Algérie. Après les déclarations insidieuses, place à l’atteinte à l’économie nationale. Le royaume Chérifien vient de déclarer la guerre énergétique à l’Algérie. Et ce, en discutant avec le Nigéria pour le lancement d’un gazoduc Ouest-africain vers l’Europe. Cette énième provocation intervient au moment où l’Algérie abrite le forum Africain d’investissement. D’ailleurs tous les grands magnats de l’énergie du Nigéria ont zappé le sommet de l’économie d’Alger, à l’image Aliko Dangote.
Le Roi du Maroc a entamé il y’a quelques semaines un périple dans les pays de l’Afrique. Dans sa halte au Nigeria, il a discuté avec les autorités de ce pays d’un important projet d’extension d’un gazoduc traversant l’Afrique de l’Ouest pour rallier le Maroc, et dont la destination finale serait l’Europe. Le cout de ce projet atteindrait les 25 milliards de dollars, vu la longueur couverte par l’éventuel gazoduc. La longueur serait selon certains experts d’environ 5000 km. Le site Marocain «Economie-Entreprise» affirme que Rabat et Abuja devraient signer prochainement un mémorandum d’entente pour la construction de ce gazoduc.
Ainsi, l’on peut dire que le Maroc déclare une guerre énergétique contre l’Algérie, puisque si ce projet venait à se réaliser, le Royaume Chérifien concurrencerait sérieusement l’Algérie qui alimente l’Europe.
Toutefois, certains aspects techniques, géographiques entraveront certainement la réalisation de ce projet. Il s’agit notamment des territoires que le gazoduc traversera. Car il est prévu qu’il traversera le Sahara Occidental. Ce qui serait contraire aux résolutions de l’ONU et de l’UA. La situation sécuritaire dans la région jouerait également en défaveur de ce projet.
Concernant le parcours du gazoduc, il traverserait le Niger, le Mali, la Mauritanie, ensuite le Sahara Occidental pour arriver au Sud du Maroc.
D’autres aspects techniques se dressent contre ce projet. Notamment les prix du gaz qui accusent une chute constante, vu l’émergence des gaz de schiste, et des marchés spots. Le prix du gaz oscille aujourd’hui entre 3 et 4 dollar d’après différents sites de trading. Or si le projet venait à se réaliser, le prix ne devrait pas être en dessous des 10 dollars, sinon le pays exportateur serait en déficit, vu les frais d’exploitation, de transport et de droit de passage.
Par ailleurs, l’on voit en ce projet, une tentative de contourner l’Algérie et la mettre hors-jeu du marché du gaz Européen.
Ainsi le Maroc tente coûte que coûte de déstabiliser l’Algérie. Car cette annonce a été faite au moment où l’Algérie abrite le Forum Africain d’investissement. Le Royaume Chérifien travaille à s’accaparer l’ensemble des investissements de la région.
Pour rappel, L’agence officielle Marocaine la MAP, s’est dernièrement acharnée contre l’Ambassadeur d’Algérie à Bruxelles et auprès de l’Union européenne, M.Amar Belani. Elle lui reproche d’avoir rapporté un démenti d’un commissaire européen concernant des accusations de détournement de l’aide humanitaire internationale destinée aux réfugiés sahraouis de Tindouf.
Lamine Réda.