Quand le Maroc imagine une guerre des étoiles avec l’Algérie (Vidéo)
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DIA-12 décembre 2017: Le lancement par l’Algérie de son satellite «Alcomsat-1» a une nouvelle fois créé le malaise au Maroc, présentant l’événement dans les médias comme une guerre des étoiles déclarée entre Rabat et Alger.
Le premier satellite algérien «Alcomsat-1» a été mis en orbite ce lundi propulsé par une fusée chinoise Longue Marche-3 vers 00H40 heure locale (16H40 GMT dimanche) depuis le centre de lancement de Xichang, dans la province du Sichuan (sud-ouest), selon l’agence Chine nouvelle. Selon la même source, Alger utilisera l’engin pour la «diffusion télévisuelle, les télécommunications d’urgence, l’éducation à distance, la communication entre les entreprises ou encore la navigation par satellite».
Les médias marocains ont présenté cette prouesse technologique algérienne comme une réponse au satellite acheté par le Maroc et mis en orbite par les français dans la nuit du 7 au 8 novembre derniers baptisé «Mohammed VI-A» et que les mêmes médias marocains avaient présenté comme une entrée en puissance du Maroc dans le cercle fermé des puissances spatiales.
Contrairement à ce que racontent les médias marocains, l’Algérie a investi dans le domaine spatial: L’expert en défense et sécurité Akram Kharief affirme que l’Algérie a envoyé 320 ingénieurs en formation en Chine et dans d’autres pays comme la Grande Bretagne ou la Russie. Contrairement au Maroc qui a acheté son satellite, comme on achète une arme, l’Algérie fabrique localement ses satellites, en coopération avec la Chine et la Grande Bretagne.
Il précise également que dans le Maghreb, la Libye a été le premier à lancer un satellite dans la région, et que l’Algérie a été le premier pays au monde à réaliser une communication par satellite du temps de Boumediene en 1973.
Alsat-1 : Le premier satellite algérien mis sur orbite est Alsat-1, un micro-satellite de cartographie. Il a été intégré par des ingénieurs algériens et britanniques chez SSTL, au Royaume-Uni. La mise sur orbite a été réalisée par un lanceur russe Cosmos-3M, le 28 novembre 2002, de la base de Plesetsk en Russie.
Alsat-2 Le deuxième satellite algérien mis en orbite est Alsat-2A, un satellite d’observation de la Terre à haute résolution. Il a été intégré et testé en France, dans les locaux d’EADS Astrium avec la participation de 29 ingénieurs algériens. Alsat-2A a été lancé par une fusée PSLV le 12 juillet 2010 depuis le Centre spatial de Satish Dhawan situé à Sriharikota près de la métropole de Chennai (sud de l’Inde).
Alsat-1B : le troisième satellite algérien d’observation de la terre à moyenne résolution. Placé en orbite à 670 km d’altitude, il fournit des images en mode multispectral (visible et proche infrarouge) et panchromatique. Il a été lancé le 26 septembre 2016 à 04 h 43′ heure algérienne [9 h 13′ heure indienne] par le lanceur indien PSLV C-35 et ce, depuis le site de Sriharikota du Centre Spatial de Satish Dhawan, situé dans la région du Chennaï au Sud-Est de l’Inde.
Alsat-2B : est le quatrième satellite d’observation de la terre à haute résolution, placé sur une orbite située à 670 km d’altitude et ce, après Alsat -2A en orbite depuis juillet 2010. Ce satellite a été lancé le 26 septembre 2016 à 04 h 43′ heure algérienne [9 h 13′ heure indienne] par le lanceur indien PSLV C-35 et ce, depuis le site de Sriharikota du Centre Spatial de Satish Dhawan, situé dans la région du Chennaï au Sud-Est de l’Inde.
Alsat 1N : Alsat-1N (ou Alsat Nano) est un nanosatellite à mission scientifique et de démonstration technologique développé dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de coopération entre l’Agensce spatiale algérienne et l’Agence spatiale du Royaume-Uni (UKSA), par une équipe mixte d’ingénieurs algéro-britannique. Ce satellite a été lancé le 26 septembre 2016 à 04 h 43′ heure algérienne [9 h 13′ heure indienne] par le lanceur indien PSLV C-35 et ce, depuis le site de Sriharikota du Centre Spatial de Satish Dhawan, situé dans la région du Chennaï au Sud-Est de l’Inde.
Alcomsat-1 est le premier satellite de télécommunications de l’Algérie. Il a été lancé le 10 décembre 2017 par le lanceur Longue Marche 3 à partir de la base de lancement de Xichang en Chine. Il est placé en orbite géostationnaire à une longitude de 24.8° Ouest.
Le satellite emporte des transpondeurs en bande KU, pour la télévision, en bande KA pour le V-Sat et les transmissions internet ainsi que des transpondeurs en bandes X, EHF et UHF pour les besoins de l’armée et des secteurs stratégiques de l’État. Le contrôle opérationnel est assuré par deux stations construites en Algérie, l’une à Médéa et l’autre à Ouargla. Elles permettent de contrôler le satellite, de le maintenir et de le mettre à jour. Elles sont opérées par du personnel algérien formé en Chine.
Le Maroc qui achète ses satellites avec l’argent de l’Arabie Saoudite et qui les met sur Orbite par le biais de la France, prépare un nouveau satellite «Mohammed VI-B», frère jumeau du premier satellite espion marocain, qui sera lancé en 2018, a rapporté Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce lundi 11 décembre. Réalisé en coopération entre le Maroc et l’Agence spatiale européenne(ESA), «Mohammed VI-B» servira à recueillir des informations tant dans le domaine stratégique que celui de la criminalité transfrontalière, autrement dit surveiller les frontières avec l’Algérie, précise le quotidien arabophone marocain. Et comme cela ne suffisait pas , le lobby marocain a instruit ses ambassades pour alimenter les médias étrangers en fausses informations sur l’ambition spatiale algérienne. Et le premier coup est venu de la chaîne anglaise BBC arabic, qui a vraisemblablement déformé la réalité scientifique algérienne.
Amir Hani