Master class de Clint Eastwood à Cannes
Sur l’enfance
Enfant, j’adorais déjà les westerns. Mes idoles à l’époque ? Gary Cooper, John Stewart, John Wayne… Je suis né pendant la Dépression, mes parents ne mangeaient pas à leur faim mais petits, on ne s’en rendait pas compte. Avec ma sœur nous avions ce dont nous avions besoin.
Sur la politique
Aujourd’hui, on se tue avec le politiquement correct, on a vraiment perdu le sens de l’humour…
Sur La route de Madison.
Le film est inspiré d’un livre. À la première lecture, j’ai pensé que le protagoniste devait être la femme et non l’homme. Meryl Streep n’avait pas aimé le livre, en voyant le scénario elle a changé d’avis.
Sur le nombre de prises sur les tournages ?
J’aime faire un premier essai et voir ce qui se passe sur le visage de mes acteurs. Si ça fonctionne dès la première prise, tout le monde est pris dans cette dynamique positive, et c’est très bénéfique pour la suite du tournage.
Sur sa passion pour la réalisation
Le cinéma est complètement émotionnel, absolument pas intellectuel. Un exemple : j’aime jouer au golf mais je ne veux pas qu’on m’impose de jouer au golf. C’est pareil avec la réalisation.
A Cannes, la filmographie du réalisateur n’a cessé d’accompagner l’histoire du Festival ces dernières décennies. En 1985, il est sélectionné pour la première fois en Compétition pour Pale Rider. Viendront ensuite, Bird (1988), White Hunter, Black Heart (1990), Absolute Power (1997), Mystic River (2003) et l’Échange en 2008, pour lequel il reçoit le Prix spécial du 61e Festival. Président du Jury des Longs Métrages en 1994, le cinéaste avait également tenu à être présent en 2008 pour la remise de la Palme d’or d’honneur à Manoel de Oliveira.