Mais quelques heures après, le Collectif représentant les médecins résidents en Algérie a rejeté les nouvelles propositions faites par le Premier ministre Ahmed Ouyahia afin d’apaiser une situation tendue depuis des mois.
Le Camra a en effet rejeté les deux propositions phares soumises par le Premier ministère, à savoir, la réduction des spécialités concernées par le service civil obligatoire de 67 à 20, et la mise en place d’une prime d’installation. Le mouvement de grève pourrait se poursuivre encore.
Le ministre de la Santé Mokhtar Hasbellaoui a appelé ce dimanche les médecins résidents à reprendre le travail le plus vite possible et a écarté toute éventualité d’augmenter les salaires. Déclarations faites en marge de l’installation d’une commission ad hoc chargée de trouver des solutions à la crise née de la grève des médecins résidents.
Le ministre a indiqué que son département « ne fermera jamais les portes du dialogue, mais il ne peut travailler sans se référer aux lois de la République et à la réglementation en vigueur dans son secteur », faisant notamment allusion au service civil. « Nous avons réglé grâce à ce cadre juridique certaines préoccupations », a déclaré le ministre, précisant que la Commission intersectorielle, va étudier également « les différents dysfonctionnements » que rencontre le secteur de la santé, dont les problèmes de transport et le manque de matériels et celui du service civil.
« La commission devra formuler, lors de cette rencontre, d’autres propositions », a-t-il dit, rappelant que son département aspire à « réorganiser le système de santé ».
Soulignant par ailleurs, l’importance de travailler dans le calme et la sérénité, M. Hasballaoui a appelé les médecins-résidents à « reprendre le travail dans l’immédiat ».
Les médecins-résidents représentés par le CAMRA exigent également des autorités le droit à une formation de qualité, la révision du statut général du résident, le droit aux œuvres sociales et la discussion sur les revendications des spécialistes en biologie clinique en ce qui concerne l’agrément d’installation à titre privé.
Amel Bouchaib