Médication à base de plantes médicinales: Le Ministère du commerce riposte
DIA-24 décembre 2016: Il fallait s’attendre au retour du bâton. Après que les praticiens de la médecine douce aient pullulé à travers le pays, et le dernier scandale lié au fameux « RHB » le Ministère du commerce déclare la guerre à ce nouveau modèle de thérapeutes.
En effet, l’affaire du « RHB » a accouché d’un véritable scandale, impliquant le Ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf en personne. Car ce dernier avait soutenu bec et ongles Toufik Zaibet, « l’inventeur » du soi-disant complément alimentaire contre le diabète. Toutefois il s’est avéré que ce dernier n’avait jamais foulé les marches de l’université de Genève (Suisse) dont il prétendait détenir un diplôme. Le Ministère du Commerce a également été éclaboussé par cette affaire, car étant l’institution qui avait délivré l’autorisation de la commercialisation du « RHB ».
Suite à cette affaire, le Ministère du Commerce resserre l’étau sur les commerçants des plantes médicinales à travers le territoire national. La direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes (DGCERF) rattachée au Ministère du Commerce vient d’ordonner l’ouverture d’une enquête sur la commercialisation des plantes médicinales et des compléments alimentaires.
L’instruction datée du 21 décembre 2016 somme les directions de commerce de chaque wilaya du pays d’ouvrir des enquêtes approfondies sur tout commerce qui propose ce genre de médication. Les résultats de ces enquêtes doivent impérativement être connus avant le 29 du même mois.
Selon une source du département de Bakhti Belaib, cette instruction représente une mise en garde contre des « charlatans » qui se croient tout permis, et qu’aucun contrôle ni surveillance n’est effectuée sur leurs affaires. Notre source précise que cette mesure a été prise pour éviter toute reproduction d’un scénario à la « RHB » où le Ministère a été fortement impliqué et éclaboussé.
Il faut dire que la médication par les plantes, ou scientifiquement appelée phytothérapie connaît un vrai rush de la part des citoyens ces dernières années. La « médecine douce » source d’espoir pour les patients est un business juteux pour les praticiens, et parfois pour des « charlatans » en quête d’argent facile.
Lamine Réda