Medouar accuse Djebbour et la presse de mener une campagne médiatique contre lui
DIA-11 novembre 2018: Le président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar, a accusé le journaliste de la Radio chaîne 3, Maâmar Djebbour et la presse nationale sportive de mener une campagne contre la LFP. Medouar s’exprimait lors d’une conférence de presse qu’il a animée ce dimanche en compagnie des membres de son bureau exécutif. Il a reproché à la presse de «fouiner dans sa vie privée».
Medouar s’est demandé pourquoi sa photo dans un café a fait le tour des réseaux sociaux. «Pourquoi me photographier dans une cafétéria alors que l’on pouvait prendre une photo de moi dans une mosquée quand j’accomplis ma prière», a-t-il commenté. Medouar a indiqué qu’il est libre de prendre un café avec la personne de son choix, citant l’exemple de l’ex-président de l’APN, Said Bouhadja qui était sorti prendre un café comme tout le monde avec qui il voulait..
«Ma vie privée est une ligne rouge à ne pas franchir», a-t-il averti.
Pour lui, «il y a une campagne médiatique contre sa personne», car, a-t-il dit, « il y a des parties qui souhaitent qu’il y ait un clash entre la LFP et la FAF et entre Medouar et Zetchi».
«Je n’ai jamais songé à démissionner. L’idée ne m’a jamais effleuré l’esprit car je suis élu par les présidents de club. Vous avez bien compris Monsieur Maâmar Djebbbour!», a lancé Medouar.
S’exprimant sur ses voyages à l’étranger avec l’ESS et l’équipe nationale, il a expliqué qu’il est parti avec l’accord de la FAF. «Pourquoi ne s’ést-on pas intéressé à ceux qui ont accompagné les autres clubs à l’étranger?», s’est-il interrogé, précisant que «voyager au Bénin n’est pas du tourisme», avant de faire observer : «l’avion a une capacité de 80 places donc je pouvais bien voyager», a-t-il dit, rappelant qu’il est «un commerçant habitué à voyager».
Pour ce qui est du secrétaire général que la LFP n’a pas encore engagé, il a tenté d’expliquer que «la Ligue n’a pas trouvé le profil recherché». Etonnant quand on sait que la LFP a été élue le mois d’août dernier. Idem pour les commissions qui n’ont pas été mises en place. Ce n’est que maintenant que Medouar a chargé un membre de son bureau pour mettre en place ces commissions spécialisées.
Medouar a également fait savoir que «le report du match USMA-JSK a relevé d’une décision individuelle», précisant que «personne ne l’a contraint à le faire». Il maintient donc le secret sur les raisons de ce report qui demeure mystérieux.
Plus loin, il dira que «c’est un report qui arrange la JSK». Medouar s’est également refusé de répondre au président de la JSK, Cherif Mellal. «Je dois observer une obligation de réserve. Toutefois, si j’étais président de club, Mellal entendra des vertes et des pas mûres», a-t-il lancé.
Le président de la LFP s’est aussi demandé comment la direction de la JSK s’est procuré les adresses mail des clubs pour leur envoyer des messages en vue de retirer confiance au président de la LFP. Medouar s’est plaint des «taupes» qui sont au niveau de la FAF et de la LFP qui ont divulgué des informations d’où les crises ayant secoué la Ligue et la fédération.
L’immixtion de la FAF dans les décisions de la LFP : «une futilité»
A une question sur l’immixtion de la FAF dans les décisions de la LFP, Medouar a paniqué en indiquant que «la question n’a pas été abordée». Acculé pour répondre sur l’immixtion de la FAF, Medouar a qualifié ce grave comportement de «futilité». Par la suite, le président de la LFP a paniqué et a tenté de faire croire qu’il «assume la responsabilité des décisions prises par sa structure ».
Pour le report du match MCA-JSS, Medouar a fait savoir que le DG du Mouloudia, Kamel Kaci-Said l’avait appelé pour le remercier pour ce report. Toutefois, Medouar a refusé de répondre et d’expliquer les raisons du report de la 12e journée jeudi à 23h.
En dernier le président de la LFP a appelé à la sagesse, se félicitant de «la bonne organisation et la gestion du calendrier du championnat». Il a exhorté tout le monde notamment ceux qui interviennent sur les plateaux de télévision d’éviter la fitna. «Je ne suis pas en train de prêcher dans une mosquée mais soyez pitoyables et évitez la fitna», a-t-il encore lancé.
Nassim Fateh