Messahel à la chaîne III: L’expérience algérienne dans la lutte antiterrorisme est une référence pour de nombreux pays (Vidéo)
DIA-01 mars 2017: Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a indiqué mercredi que l’expérience acquise par l’Algérie en matière de la lutte contre le terrorisme intéresse beaucoup de ses partenaires étrangers.
« L’Algérie a acquis une expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme devenue une expérience, qui intéresse beaucoup de nos partenaires », a-t-il déclaré sur les ondes de la Radio nationale.
M. Messahel a souligné qu l’Algérie « s’est inscrite dans une logique de lutte contre ce phénomène grâce à une lutte menée pendant des années » par l’ANP et les différents services de sécurité, ainsi que par la participation citoyenne et les mesures et politiques menées depuis l’arrivée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en 1999, notamment les politiques de Rahma, de la concorde civile et surtout de la réconciliation nationale.
Revenant sur la question de la déradicalisation, M. Mesahel a souligné que l’approche algérienne a été présentée pour la première fois aux USA à l’occasion d’un Sommet présidé par Barack Obama et dédié au phénomène de la radicalisation et de la lutte contre les combattants étrangers.
Cette approche, a-t-il précisé, consiste « à expliquer les voies et moyens de nature à permettre d’éviter la radicalisation et de montrer quelles sont les bienfaits de la déradicalisation ».
Estimant que « la déradicalisation, c’est la lutte contre le phénomène de l’exclusion et de l’exclusif« , M. Messahel a mis en évidence « les dispositifs et dispositions pris par le président de la République, notamment à travers la loi sur la réconciliation nationale ».
Il a évoqué, dans ce sens, les « politiques très concrètes suivies par l’Etat portant sur la réhabilitation de l’islam traditionnel chez nous, le rôle cultuel et culturel de la mosquée, sa dépolitisation et sa désidéologisation… ».
Relevant qu’il « faut toujours faire le lien entre la radicalisation, le terrorisme et les combattants étrangers », M. Messahel a indiqué que « c’est cela qui explique aujourd’hui qu’il y a très peu d’Algériens, -quelques dizaines-, dans les rangs de Daech ou dans des conflits, en Syrie ou ailleurs« .
Il a aussi indiqué que l’Algérie a agi, dans le registre de la lutte contre le terrorisme, en privilégiant « la déradicalisation qui est un facteur essentiel et en optant pour la démocratie ».
Pour M. Messahel, « la démocratie est un choix stratégique de l’Algérie. Et tous les partenaires l’ont constaté. Ce n’est pas un effet de mode ou une fantaisie ».
« Si vous voulez combattre le discours extrémiste, il faut que la démocratie prenne place. La démocratie chez nous se renforce davantage. L’Algérie a retrouvé sa stabilité, ses repères. Le terrorisme a été vaincu, mais nous restons vigilants. L’Armée nationale populaire (ANP) est très vigilante et les services de sécurité font leur travail. L’Algérie est un pays qui a vaincu le terrorisme », a affirmé le ministre.
La réouverture des frontières avec le Maroc « n’est pas à l’ordre du jour »
Interrogé sur la réouverture des frontières avec le Maroc, M. Messahel a indiqué que l’ouverture des frontières terrestres avec le Maroc « n’est pas à l’ordre du jour ». Il a néanmoins affirmé que le voisin marocain est le plus grand partenaire économique et commercial de l’Algérie dans la région précisant que les autres pays maghrébins et parfois africains n’égalise pas les échanges commerciaux avec le Maroc. Messahel a cité également l’exemple de la Transaharienne dont les travaux vont s’achever début 2018, ce qui permettra « une jonction entre le Sahel et l’Afrique de l’Ouest » et qui contribuera au désenclavement de la région et ouvrira de nouvelles perspectives commerciales.
Amir Hani