Messahel accuse les banques marocaines de blanchiment d'argent du cannabis - DIA
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Messahel accuse les banques marocaines de blanchiment d’argent du cannabis

DIA-20 octobre 2017: Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a accusé les banques marocaines de s’adonner au blanchiment d’argent, généré par la vente du cannabis ou ce qui est appelé le haschich. Il a précisé que ces banques qui sont implantées à travers le continent africain procèdent au blanchiment de cet argent sale.

Le ministre qui intervenait à l’occasion de l’université d’été du Forum des chefs d’entreprises, s’adressait aux hommes d’affaires et industriels et leur a demandé de ne pas citer en exemple la réussite des compagnies et des banques marocaines a l’étranger. Il leur a expliqué que cette réussite est en fait en relation avec le blanchiment de l’argent du haschisch. Le ministre est allé encore loin en déclarant que la Royal Air Maroc transporte autre chose que des passagers.  

Messahel a par ailleurs évoqué la sécurité aux frontières du pays, affirmant que plusieurs difficultés et menaces entravaient la circulation des personnes et des marchandises entre l’Algérie et certains pays voisins. Il a précisé que l’ouverture des frontières avec certains pays voisins, fermées pour des raisons sécuritaires, « se heurte à des menaces et à des difficultés qui imposent à l’Etat de faire passer « la sécurité nationale avant tout » dans le traitement de ce dossier.

« L’ouverture des frontières est liée à la sécurité et à l’émigration clandestine », a précisé le ministre des Affaires étrangères. « De nombreux défis sont à relever dans ce domaine et plusieurs menaces et difficultés imposent de faire passer la sécurité du pays avant tout », a-t-il souligné.

Et d’ajouter que la situation au niveau des frontières « n’est pas aussi simple que le pensent certains ».

Messahel a en outre précisé « la Mauritanie est le seul pays voisin qui n’a pas de poste frontière avec l’Algérie ».  Il a annoncé « l’ouverture d’un poste frontalier pour la première fois à Tindouf, et ce, dans le but d’accéder aux marchés mauritanien, sénégalais et de l’Afrique de l’Ouest ».

Par ailleurs, il a annoncé qu’une nouvelle structure dédiée à la diplomatie économique vient d’être mise en place au ministère des Affaires étrangères (MAE), dans l’objectif de coordonner les actions à l’international et accompagner les entreprises algériennes dans leur démarche visant à pénétrer les marchés étrangers.

« Dans le nouvel organigramme du ministère des Affaires étrangères, repensé et réfléchi pour donner plus de cohérence à l’action diplomatique algérienne, et dans lequel, la diplomatie économique prend une large place, nous avons mis une structure spéciale en charge de la diplomatie économique, à sa tête, un ambassadeur-conseiller, chargé exclusivement de la prospection et l’accompagnement des entreprises à l’étranger », a précisé Messahel.

Il s’exprimait lors d’un panel dédié à la diplomatie économique,  développement des exportations, accords de libre-échanges, ainsi que les relations commerciales avec les pays africains, à l’occasion de la 3ème édition de l’université d’été du FCE.

Affirmant que ce nouvel organigramme a été signé en début du mois courant par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et publié récemment au Journal officiel, le ministre a également fait part de la création d’une direction générale, au sein du MAE, chargée de la prospective, des études, et de la formation.

Cette direction générale permettra, selon lui, « non seulement de se projeter sur de nouvelles actions à mener à l’étranger en faveur de l’économie nationale dans l’avenir, mais également la formation de nos diplomates dans le volet économique ».

La conjoncture économique actuelle, caractérisée par une chute drastique des prix du pétrole, interpelle tous les acteurs des pouvoirs publics, du secteur privé, et les institutions, dont le MAE, « à concentrer et coordonner davantage leurs efforts pour promouvoir l’économie nationale, et projeter l’image d’une Algérie compétitive et attractive à l’étranger », a indiqué Messahel.

Amir Hani

 

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