Le ministre de l'intérieur du Niger à RFI : "5000 à 6000 passeurs vivent du trafic des migrants" - DIA
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Le ministre de l’intérieur du Niger à RFI : « 5000 à 6000 passeurs vivent du trafic des migrants »

DIA-26 mai 2018: Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Niger Mohamed Bazoum a révélé dans une interview à Radio France Internationale (RFI) que quelque 5 000 à 6 000 passeurs, transporteurs et rabatteurs, vivent du trafic des migrants dans la région du Sahel. 

Le ministre a précisé que quelque 200 passeurs ont été arrêtés et inculpés, mais que 72 seulement ont été finalement condamnées, pour le moment. Et vous en avez encore d’autres qui restent en prison en attente de jugement, ajoute t-il. Car depuis fin 2016, une loi réprime le trafic des migrants et souligne que depuis cette date, les statistiques indiquent très clairement qu’elle a eu un impact très positif.

Le ministre a révélé également des complicités dans l’administration dans ce trafic, où plusieurs gendarmes et policiers ont été révoqués. « C’est pire qu’une condamnation pour eux » ajoute encore le ministre dans son intervention. 

Interrogée par la radio sur la réaction de certaines ONG concernant les « contrôles renforcés », au moment où les passeurs empruntent de nouvelles routes qui échappent à toute surveillance, le ministre indique que « sur la région d’Agadez, je ne vois pas comment on pourrait contourner les axes sur lesquels nous avons accru notre contrôle, parce que la géographie vers la Libye se présente sous une forme telle qu’il est difficile d’échapper à nos postes de contrôle en les contournant littéralement, en ayant d’autres chemins qui conduiraient à la Libye. Mais évidemment nous n’aurons jamais assez de moyens, même sur les axes que nous contrôlons, pour assurer un contrôle absolu. Il y a toujours par conséquent des choses qui passent à travers les mailles de notre filet. Nous ne sommes pas naïfs ».

Enfin, le ministre a récusé les statistiques de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui avait précisé qu’il y avait avant quelque 5 000 migrants par semaine à Agadez, mais qu’il y en aurait aujourd’hui quelque 5 000 par mois.

Selon Radio France Internationale (RFI), le Nord-Niger et en particulier la ville-carrefour du trafic des migrants, Agadez. Ce sont donc des dizaines de milliers de migrants qui sont pris en charge par ces trafiquants et qui remontent vers le nord, en particulier vers l’Algérie, qui s’est retrouvée confrontée en quelques mois à un véritable transfert de populations subsahariennes.

Amir Hani 

 

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