MJS-FAF : la guerre des tranchées
DIA-11 juin 2020: Le scandale de l’enregistrement sonore concernant l’arrangement des matches de championnat est venu confirmer ou dévoiler la corruption qui est profondément ancrée dans les pratiques et la gestion du football national.
Contrairement à ce qui était devenu une tradition, cette fois-ci la FAF n’a pas étouffé l’affaire pour laisser la corruption gangrener davantage le football national. Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’est porté partie civile dans cette affaire qui a abouti à la mise sous mandat de dépôt des deux personnages incriminés, le directeur général de l’ES Sétif, Fahd Hafaia et un intermédiaire de joueurs, Nassim Saadaoui.
L’attitude du MJS a mis dans la gêne la FAF et la LFP qui on adopté la politique de l’autruche, sachant que les deux individus incriminés, entretenaient des relations privilégiées avec des membres dirigeants de la FAF et de la LFP !
Continuant sur sa lancée « d’assainir » le sport et particulièrement le football national, le MIS a adressé aux fédérations sportive une circulaire leur « interdisant de procéder à la moindre modification dans leurs règlements intérieurs à l’approche des assemblées générales électives ».
A l’évidence, la FAF est concernée par cette circulaire qui a fait « réjouir » les dirigeants du football national car il s’agit d’une maladresse du MJS.
La circulaire du MJS est perçus par la FAF comme une injonction des Pouvoirs publics, ce qui est interdit par la FAF, sachant la FAF est en train de d’amender ses statuts de la FAF, conformément aux recommandations de la FIFA, laquelle FIFA a instruit l’ensemble des associations nationales à harmoniser leurs statuts avec ceux de la FIFA.
La FAF a sauté sur cette maladresse du MJS pour distiller des informations faisant état d’une éventuelle intervention de la FIFA. Or, la FIFA ne peut pas intervenir si la FAF ou des dirigeants d’une ne la saisissent pas.
En d’autres termes, la FAF fait couler le bruit d’une intervention de la FIFA dans le but d’intimider le MJS, décidé à mener une lutte contre la corruption dans le sport et particulièrement le football.
On pourrait comprendre que les jours de l’actuelle FAF sont comptés. Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a été désigné, de l’avis de plusieurs footballeurs et dirigeants, par l’ancien Pouvoir, en témoignent les injonctions de l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, EL Hadi Ouled Ali. Même l’ancien président de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, avait présenté ses excuses aux Algériens pour avoir cédé aux pressions du MJS de l’époque afin de permettre l’élection de Zetchi.
Le grand déballage, sur fond de lutte contre la corruption, a donc commencé dans le football national dont les dirigeants incarnent l’ancien système. A titre indicatif, l’ancien vice-président de la FAF, Rebbouh Haddad (frère de Ali Haddad) est actuellement en prison.
Nassim Fateh