Mohamed VI lance le projet de sa tour pour concurrencer la Grande mosquée d’Alger
DIA-05 novembre 2018: La course vers le gigantisme entre le Maroc et l’Algérie se poursuit. Après la mosquée d’Hassan II avec son minaret de 210 m de hauteur, qui a été détrôné par la Grande Mosquée d’Alger avec son minaret moderne de 265 m de hauteur, voilà que le Maroc veut se placer comme la plus grande attraction d’Afrique en lançant son chantier de « la plus grande tour d’Afrique » avec 250 mètres de hauteur. C’est la société belge BESIX, qui a notamment assuré la construction de Burj Khalifa de Dubaï, la plus haute tour du monde, qui s’est joint à la société chinoise CRCCI et l’entreprise marocaine TGCC pour construire cette haute tour d’Afrique dont le budget prévisionnel s’élève à 4 milliards de dirhams. Cette réalisation dessinée par l’architecte espagnol Rafael de la Hoz et le Marocain Hakim Benjelloun, possède 55 étages composés de bureaux sur les 12 premiers étages, d’une partie résidentielle du 13e au 26e étage, d’un hôtel de luxe aux étages supérieurs et d’un observatoire dans les quatre derniers étages sur un terrain de 3 hectares. Un projet gigantesque qui contraste avec un pays sans ressources naturelles et dont l’économie est asphyxiée par le partenariat permanent avec la France.
L’envie d’envergure et de gigantisme du Maroc ira jusqu’à donner le nom de son roi, Mohamed VI, encore vivant, à cette pièce architecturale, située dans la ville de Salé, ; agglomération urbaine d’un million d’habitants, très proche de la capitale Rabat et qui reste peu visitée par les touristes étrangers.
Pour faire de la publicité à son projet, le roi du Maroc a fait appel aux médias français pour faire la promotion de son nouveau bijou architectural et tenter d’effacer la montée en puissance de la grande mosquée d’Alger, qui reste le minaret le plus haut d’Afrique avec 265 m de hauteur.
Amel Bouchaib