Le MSP ne fera pas partie du futur gouvernement : les raisons d’un refus
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DIA-20 mai 2017: Le Mouvement pour la société et la paix (MSP) a refusé d’intégrer le futur gouvernement. Le parti islamiste a été sollicité par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, par l’intermédiaire du Premier ministre Abdelmalek Sellal, pour participer au gouvernement qui sera issu des élections législatives du 4 mai dernier.
Etant la 3e force politique du pays après le FLN et le RND, le MSP pouvait prétendre à des portefeuilles ministériels dans le futur gouvernement. Mais suite à une réunion-marathon de son majliss echoura (Conseil consultatif), le MSP a décidé vendredi tard dans la soirée et à l’unanimité de ne pas réintégrer le gouvernement qu’il avait quitté il y a quatre ans.
Selon des informations recueillies auprès de ce parti, les ambitions personnelles du président du MSP, Abderzak Makri, ont amené le Majliss à refuser la participation au futur gouvernement, lequel applique le programme du président de la République.
En d’autres termes, si le MSP avait accepté l’offre d’intégrer le gouvernement, il ne sera plus dans l’opposition mais il se retrouvera en train d’appliquer le programme du chef de l’Etat et ne fera plus partie de l’opposition.
Or, le MSP voit grand et se prépare à l’élection présidentielle de 2019. Pour rappel, c’est à cause des ambitions présidentielles de Makri que le mouvement d’opposition, qui était constitué en 2014, a été disloqué. Les partis politiques et personnalités nationales ayant fait partie de ce mouvement d’opposition s’étaient rendu compte que Makri voulait les utiliser pour qu’il soit le leader de l’opposition et donc son candidat à la présidentielle de 2014.
Cette fois-ci encore, Makri est animé des mêmes ambitions et se prépare à l’élection présidentielle de 2019, d’où son refus de participer au prochain gouvernement. Makri animera une conférence de presse, ce samedi à 10h au siège du parti.
Amir Hani