Le niet de l’ONM aux Harkis et pieds noirs
DIA- 10 juillet 2018: L’Organisation nationale des moudjahidines (ONM) a réagi à ce qui se dit sur le retour des harkis et des pieds noirs en Algérie, affirmant que cette question a été tranchée par l’Etat algérien. Des voix se sont élevées dernièrement appelant au retour des harkis dans leur pays d’origine et à la restitution des biens immobiliers au profit des pieds noirs.
Dans un communiqué rendu public ce mardi, l’ONM s’est opposée farouchement à toutes ces options, considérant que les harkis qui ont trahi l’Algérie, pays de leurs ancêtres, ont choisi de vivre en France au lendemain de l’indépendance. Pour l’ONM, l’affaire des harkis ne concerne pas l’Algérie, mais la France qui est devenue leur pays d’adoption.
Mieux encore, l’ONM a comparé les harkis à ceux qui sont appelés en France et en Europe les «collaborateurs», c’est-à-dire ceux qui s’étaient alliés avec les nazis, lors de la deuxième Guerre mondiale. Ces collaborateurs sont, à ce jour poursuivis et persécutés.
Pour ce qui est de la restitution des biens au profit des pieds noirs, c’est-à-dire les Français nés en Algérie et ayant des biens en Algérie, l’ONM se demande de quels biens parlent ces pieds noirs. L’ONM a rappelé que les Algériens sont les propriétaires légitimes des biens que réclament les pieds noirs. Ces derniers ont spolié les Algériens de leurs biens durant l’occupation française, a rappelé l’ONM dans son communiqué.
L’Organisation a rappelé que l’Etat algérien a promulgué des lois sur ces biens qui sont devenus la propriété des Algériens dans le cadre des lois des «biens vacants».
En somme, pour l’ONM le dossier des harkis et des pieds noirs est définitivement clos et personne ne peut marchander avec ce dossier qui ne concerne que la France !
Amir Hani