Nommé vice-Président de l’APN : Mourad Halis, le nouveau visage de la politique
DIA-11 juillet 2018: Si les Observateurs politiques se plaignent souvent du déficit de personnel politique à la hauteur des enjeux du moment, certaines nouvelles peuvent être rafraîchissantes quant au renouvellement des élites politiques.
Il en est ainsi de l’élection à la Vice-Présidence de l’APN, (région centre), du député FLN, Mourad Halis, il y’a une semaine, qui sonne comme un rajeunissement à la direction du Parlement, tant décrié à cause d’un leadership usé.
Pourtant, le député Mourad Halis, même s’il parait novice en politique puisqu’élu qu’en 2017 sur la liste FLN d’Alger, (même s’il avait adhéré au parti en 1994 déjà), a mis longtemps à se décider pour être au-devant des projecteurs. Le personnage est discret mais pas inconnu de la société Civile, tant son travail de coulisses, ses réseaux et son abnégation au service du Président Bouteflika et son programme sont appréciés par les initiés.
Avocat émérite avant de se reconvertir dans les études Notariales, Mourad Halis est également connu dans les milieux du Droit et même apprécié comme le confirme sa réputation parmi ses pairs au point de l’avoir élu, Président de la chambre des Notaires récemment. Ayant choisi la profession libérale pour être indépendant dans sa démarche, Halis n’en a pas moins un bagage confirmé dans la Haute administration où il avait exercé comme conseillers dont nombreux cabinets ministériels dont ceux de la santé ou la formation professionnelle. S’il avait décidé de se jeter à l’eau en 2017 et postuler pour un mandat électif, cela l’a été certainement sous la pression amicale de personnalités de la société civile et politiques qui voyaient en lui un talent politique en devenir qui ne demande qu’à être encouragé.
Mais l’histoire de Mourad Halis est également celle d’un homme qui représente, en creux, la grande famille des victimes de terrorisme, dont il a été le porte-voix humble et efficace au niveau des rouages de l’état. Son père, ancien officier de l’ANP, a été assassiné par les monstres terroristes, et son destin politique a été défini aussi par ce drame privé. Et quand le nouveau vice-président de l’APN prend la parole dans les campagnes menées en faveur de la réconciliation nationale du président Bouteflika, sa voix est d’autant plus audible et précieuse car sa famille a connu le prix du sang et du sacrifice. Et peu de politiques peuvent prétendre défendre la cause des familles victimes du terrorisme comme Halis l’a fait, mais toujours dans la dignité.
Ainsi, pour toutes ces raisons, Mourad Halis, Algérois de cœur, mais un Batnéen pure souche, incarne une lueur d’espoir dans la nouvelle architecture politique qui se dessine pour 2019 où les nominations se feront sur la base de la méritocratie et non plus le copinage. Sur ce plan, Halis se désole, certainement, des dérives qui se déroulent actuellement dans un FLN en perdition, mais représente, à son corps défendant, une de ses alternatives de faire la politique autrement. De la base au sommet et à la force du poignet.
Sihem Sabor