Une note interdisant le transport des africains à Mostaganem fait scandale (Vidéo)
DIA-27 septembre 2017: La note du Directeur du Transport de la Wilaya de Mostaganem, rendue publique aujourd’hui interdisant le transport des africains clandestins a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Dans cette note il est écrit: « Dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine, se référant à l’instruction ministérielle mentionnée plus haut, il est absolument interdit aux transporteurs y compris les transporteurs inter-wilayas, bus et taxis, de transporter un sans-papier, sous peine de se voir retirer définitivement son permis de conduire ».
Cette note est digne des méthodes de la police politique, on commenté certains intervenants sur facebook (d’autres l’ont comparée aux méthodes nazies). En tout cas cette note est indigne d’un pays comme l’Algérie connu pour sa générosité, son hospitalité et surtout son africanité.
De nombreux observateurs ont estimé que cette note est infondée, du moment où les migrants sont autorisés à entrer sur le territoire national, il est du devoir des algériens de les transporter, sauf dans certains cas précis comme le précise cette avocate sur la chaîne Echourouk News: « Pour des raisons de sécurités ou pour des raisons de non paiement ». Aux yeux de la loi cette note est arbitraire et n’a aucune valeur juridique, ajoute la juriste.
Cette note a néanmoins provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux où la majorité des algériens ont dénoncé cette mesure, indiquant que le transport est un droit élémentaire comme la restauration et l’hébergement, des migrants en difficulté ou de passage.
On ignore pour le moment si cette note est nationale où simplement appliquée dans la région de Mostaganem. Il y a quelques jours, 11 africains sont morts dans un grave accident de la route qui a coûté la vie à 17 personnes dans la région de Bordj Badji Mokhtar. Ils étaient à l’intérieur d’un fourgon de transport local ; ils sont morts dans leur sommeil victimes de l’imprudence du chauffeur qui s’est endormi.
Amir Hani