Nouveau système d’enseignement de la médecine en Algérie à partir de l’année universitaire 2018-2019
DIA-29 juillet 2017: L’Enseignement et la formation en sciences médicales en Algérie sont obsolètes et n’ont pas connu de réforme ou de révision profondes depuis la dernière réforme en 1971. C’est à ce titre qu’une commission a été mise en place pour plancher perdant les deux dernières années sur la refonte du système de formation en sciences médicales en Algérie, à savoir la médecine, la pharmacie et la chirurgie-dentaire.
C’est ce qu’a annoncé le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed-Salah Eddine Seddiki ce samedi à l’occasion de l’organisation à la Faculté de médecine de la conférence nationale des universités.
En ce sens, la refonte visant à moderniser le système de formation et d’enseignement en sciences médicales entrera en vigueur à compter de la rentrée universitaire 2018-2019. Le système de formation est dépassé et l’Algérie est à la traine. Et dire que des étudiants Tunisiens et d’Afrique noire venaient étudier la médecine en Algérie dans les années 1970 et 1980. Aujourd’hui, c’est le contraire qui se produit puisque des Algériens se font soigner en Tunisie.
« La refonte du nouveau modèle d’enseignement dans les sciences médicales débutera à compter de la rentrée universitaire 2018-2019, alors que la prochaine rentrée (2017-2018) servira de préparation à cette refonte qui intervient après une réflexion de deux ans, menée par différents spécialistes et experts en la matière », est-il indiqué, dans une communication portant sur le thème « La refonte des études en sciences médicales ».
Le même responsablr a précisé que cette refonte « consiste en la révision progressive des contenus de la formation, en tenant compte des nouveaux besoins en santé », mettant l’accent sur « l’enrichissement du programme de normalisation du cadre des compétences ».
Cette refonte tend aussi à « impliquer davantage » le ministère de la Santé dans la nouvelle organisation, ce qui devrait amener, a-t-il ajouté, les établissements de santé à « travailler en réseau afin de mieux maitriser les ressources humaines et améliorer la formation ».
Par ailleurs, il a fait remarquer que cette refonte vise à permettre aux étudiants en sciences médicales à maîtriser les langues afin de « mieux assimiler les cours ».
Des stages cliniques et une formation d’infirmier sont au programme de formation des étudiants qui disposeront notamment d’un carnet de stage, a encore expliqué M. Seddiki, soulignant que de nouveaux modules seront introduits dans le cursus des étudiants en sciences médicales.
Rappelant que la dernière réforme ayant touché le secteur remonte à l’année 1971, le SG du ministère a relevé, dans son exposé, « plusieurs insuffisances » dans le système actuel de formation, notamment avec « l’évolution des besoins en santé sous l’impulsion démographique ».
Selon le même responsable, la formation actuelle en sciences médicales « n’a pas encore intégré les nouvelles spécialités en graduation pour faire face à la nouvelle transition, à savoir les cancers et les maladies chroniques », regrettant le fait que les programmes actuels « continuent de réserver une large part aux maladies en nette régression en Algérie et dans le monde ».
Amir Hani