DIA-09 septembre 2019: Le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah et le Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire, sont sur la même longueur d’ondes concernant l’organisation de la prochaine élection présidentielle.

Ils ont recommandé d’organiser cette élection dans les plus brefs délais afin de doter le président d’un nouveau président et éviter ainsi de prolonger la période de transition et la crise politique dont souffre le pays.

A cet effet, Bensalah a affirmé, lors de la réunion du Conseil des ministres, que les efforts consentis par l’Instance nationale de dialogue et de médiation sont à même de « permettre à l’Algérie d’engager le processus électoral dans un climat national consensuel » menant à un scrutin libre et régulier.

« Je me suis engagé, depuis la prise de mes fonctions à la tête de l’Etat, et dans des conditions connues de tous, à travailler conformément à la Constitution, privilégiant, par conviction, la voie du dialogue inclusif et constructif, avec toutes les forces et les acteurs de la société pour dépasser la situation actuelle », a déclaré le Chef de l’Etat dans son allocution d’ouverture de la réunion du Conseil des ministres.

« J’ai interpellé l’intelligence collective et le patriotisme des Algériens et des Algériennes afin d’adhérer à cette approche tendant à réunir les conditions pour accélérer l’organisation d’une élection présidentielle libre, transparente et crédible, en tant que seule et unique solution à même de consacrer l’autorité de l’Etat et de ses institutions, en lui permettant ainsi de faire face aux difficultés économiques, aux défis sociaux et aux menaces qui guettent notre sécurité nationale dans un environnement régional et international complexe et instable », a indiqué M. Bensalah.

« Je tiens à saluer ici l’immense effort consenti par l’Instance nationale de dialogue et de médiation, et qui constitue, à mes yeux, une étape charnière dans le processus politique de notre pays à même de permettre à l’Algérie d’engager le processus électoral dans un climat national consensuel menant, avec l’aide d’Allah, à un scrutin libre et intègre en concrétisation des aspirations et attentes du peuple algérien, aspirant au changement et à l’édification d’un pays par l’ensemble de Algériennes et Algériens », a-t-il soutenu.

Il a souligné, à ce propos, que « les plus importantes conclusions auxquelles a abouti l’Instance, et qui contribuent aux efforts de l’Etat en vue de réunir les conditions pour l’organisation de l’élection présidentielle, sont les recommandations, contenues dans son rapport, et relatives à l’amendement de la loi organique relative au régime électoral et la création d’une Autorité nationale indépendante chargée de l’organisation des élections, des textes élaborés en prenant en compte les points communs ayant fait l’unanimité des acteurs politiques et associatifs ».

Bensalah a en outre salué le Haut Commandement de l’Armée, à sa tête Monsieur le Général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, pour « la clarté de ses engagements, son positionnement aux côtés de notre peuple en cette étape décisive de son histoire, et sa détermination à garantir le caractère pacifique des manifestations et à faire face, fermement et résolument, aux agissements attentatoires à notre intégrité territoriale et aux tentatives visant la sécurité et à la cohésion nationales ».

Il a salué aussi  « l’engament du Commandement de l’Armée à accompagner et à soutenir les efforts de la Justice dans la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics, qui étaient au cœur de revendications populaires.

De son côté et lors de cette même réunion du Conseil des ministres, Gaïd Salah a indiqué que l’élection présidentielle constitue « la voie pour se relever de ses cendres et sortir de cette crise » que traverse le pays.

« L’Algérie a pu, grâce à ses vaillants fils et à leur tête l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, dépasser cette phase et se préparer, après une courte période, à organiser les présidentielles qui constituent la voie pour se relever de ses cendres et sortir de cette crise », a-t-il souligné.

Rappelant les positions de l’ANP depuis le début de la crise à laquelle est confrontée l’Algérie, le vice-ministre de la Défense nationale a soutenu que « les faits ont prouvé que la vision judicieuse et l’évaluation objective et rationnelle des causes de la crise que vit notre pays, constituent cette raison pondérée grâce à laquelle les choses ont trouvé leur équilibre et à travers laquelle le processus constitutionnel à suivre est devenu plus visible, en dépit des circonstances difficiles qu’à traversées notre pays ».

Des circonstances, a-t-il poursuivi, « durant lesquelles certaines parties ont cru pouvoir orienter les événements suivant leur vision, loin de l’opinion de la majorité écrasante du peuple algérien et en conformité avec leurs intérêts personnels étroits, même si cela devait se faire aux dépens de l’Algérie et au détriment de son intérêt suprême, mais elles ont été déçues et l’Algérie a poursuivi son chemin à la lumière de l’accompagnement permanent de l’ANP à ce processus délicat et sensible ».

Pour Gaïd Salah, « la dernière phase de ce processus sensible, représentée par les élections présidentielles, est le fruit d’une vision éclairée et perspicace dont nous avons réussi, au sein de l’ANP, à en anticiper les événements avec clairvoyance et discernement ».

Gaïd Salah a relevé, dans ce contexte, « la réussite des institutions de l’Etat à la lumière de l’accompagnement vigilant de l’institution militaire afin de parcourir toutes les phases », citant, à ce propos, « la prise en charge réussie de exigences d’exécution des examens de fin d’année scolaire, sans oublier la bonne gestion, voire la mise en place des conditions idoines et appropriées pour la rentrée sociale et scolaire de la nouvelle année scolaire 2019-2020 ».

« Telles sont les mesures judicieuses qui ont permis d’éviter de nombreux problèmes et ont empêché les ennemis de l’Algérie, à l’intérieur comme à l’extérieur, de trouver des prétextes pour se lancer dans la critique destructive et non constructive », a-t-il affirmé.

Amir Hani