Ould Abbes entame la campagne électorale pour le 5e mandat du Président à partir de Tamanrasset
DIA-31 mars 2018: Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale, Djamel Ould Abbes, a entamé la campagne électorale pour un 5e mandat du Président Abdelaziz Bouteflika, ce samedi à partir de la wilaya de l’extrême Sud, Tamanrasset. Ould Abbes s’est exprimé en tant que SG du parti-Etat, sachant que l’élection présidentielle est prévue dans un an, soit au courant du mois d’avril 2019.
Partant du principe que le président de la République est aussi président du FLN, Ould Abbes a souligné que le FLN est la première force politique du pays et que les acquis réalisés s’inscrivent au titre de la feuille de route tracée par le parti dans tous les secteurs. Il a rappelé que cette feuille de route n’est autre que le programme du Président qui s’étalera de 2020 à 2030.
Ould Abbes s’est exprimé en tant que haut responsable de l’Etat algérien et a ainsi parlé au nom de l’Etat, à l’occasion d’un regroupement régional des cadres du FLN et responsables des six Mouhafadate du parti du Grand Sud. « Les grands projets de développement retenus pour le Grand Sud reflètent l’intérêt de l’Etat, à sa tête le Président de la République, de développer et de promouvoir les secteurs de développement dans ces régions de l’extrême Sud du pays ».
La sortie d’Ould Abbes s’inscrit dans le cadre du bilan du Président que le FLN est en passe d’établir et ce, depuis le premier mandat à nos jours, c’est-à-dire de 1999 à 2018.
Il faut rappeler aussi qu’Ould Abbes a interdit aux dirigeants et cadres du FLN de parler du 5e mandat, précisant que la décision était entre les mains du président Bouteflika.
Cette interdiction s’explique par la mise en garde d’Ould Abbes aux cadres du FLN à qui il a refusé de reproduire le scénario de 2004, quand le FLN avait présenté deux candidats, Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis. Cela explique l’interdiction faite aux dirigeants du FLN de parler du 5e mandat tant que le Président n’a rien décidé. Cela explique aussi le silence et l’attentisme de la classe politique qui est dans l’expectative, guettant un geste ou décision du chef de l’Etat pour être fixé sur 2019…Cela n’empêche pas Ould Abbès d’entamer la campagne électorale du Président et de semer la confusion ou de maintenir le suspense sur 2019. Ça c’est du Ould Abbès cru !
Mohamed Nassim