Ould Abbes lie les législatives avec l’élection présidentielle de 2019
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DIA-23 mars 2017: Le secrétaire général du Front de libération nationale prône un discours dans lequel il intimide ses concurrents, ses adversaires et l’opposition au sein même du parti. En déclarant à Ain Temouchent que «le FLN est le parti au pouvoir qui tranchera lors de la présidentielle de 2019», Ould Abbes envoie un message clair à ceux qui disent que le parti doit rejoindre le musée ou encore céder sa place de première force politique du pays à plus fort que lui, entendre par là le Rassemblement national démocratique (RND).
Non seulement il annonce la victoire du FLN aux législatives, mais Ould Abbes ferme le jeu quant à l’élection présidentielle en signifiant que c’est le candidat du FLN qui sera élu à la présidence de la République. Une manière de dire «circulez, il n’y a rien à voir».
Ould Abbes entend également détourner les débats au FLN. Face aux critiques dont le parti fait l’objet et les luttes intestines provoquées en son sein à cause du choix des listes des candidats pour les prochaines élections législatives du 4 mai 2017, Ould Abbes adopte un discours par lequel il brandit une sorte d’épouvantail pour signifier que le FLN est plus que jamais fort et solide.
Il a tenu ces propos à l’occasion d’une réunion qu’il a présidée à Ain Temouchent avec les candidats du parti aux législatives des 12 wilayas de l’Ouest. Pour mettre un terme à la fronde que connait le parti, il a affirmé qu’il assumait la responsabilité du choix des listes des candidats, impliquant en même temps les membres du parti au Conseil de la nation (les sénateurs FLN) et les mouhafedhs dans l’établissement des listes des candidats pour les législatives.
Le SG du FLN a, expliqué que le choix des listes du parti aux législatives était basé sur deux critères essentiels, à savoir la fidélité au président de la République Abdelaziz Bouteflika et à son programme, ainsi que la fidélité au parti. Il s’est félicité que les listes du parti soient constituées à 70% d’universitaires, dont des docteurs d’Etat, des doyens d’universités, des médecins, ainsi que des fellahs et des travailleurs qui représentent, eux aussi, des couches sociales qu’il ne faut pas exclure.
Djamel Ould Abbes a, par ailleurs, exhorté les candidats du parti des wilayas de l’Ouest à rappeler «ce qui a été réalisé de 1999 à ce jour, grâce au programme du président de la République, un programme que le FLN a adopté», soulignant que «c’est un capital sur lequel il faut compter durant la campagne électorale». Ça c’est du Ould Abbes cru !
Amir Hani