Ould Abbes et les partis soutenant un 5e mandat soufflent le chaud et le froid
DIA-16 août 2018: Les partis politiques pro-pouvoir soutenant un 5ème mandat du Président Abdelaziz Bouteflika soufflent le chaud et le froid dans le but de désorienter les parties et partis politiques qui s’opposent à un nouveau mandat de l’actuel chef de l’Etat.
Le parti du Président, le Front de libération nationale (FLN) était le premier à appeler, avec le RND, le président de la République à briguer un 5ème mandat. A l’évidence, l’appel du FLN et du RND a fait des émules et a eu un effet boule de neige dans la mesure où plusieurs autres partis ont emboité le pas au FLN et au RND pour annoncer leur soutien à un 5ème mandat.
Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes a annoncé, il y a deux jours, qu’une trentaine de partis politiques et d’associations de la société civile, dont l’UGTA, ont déjà affiché leur soutien au Président Bouteflika. Ould Abbes a fait une autre annonce dans laquelle il a fait savoir que le «Président n’a pas encore tranché» quant à son intention de se présenter à sa propre succession pour un 5ème mandat.
La sortie d’Ould Abbes coïncide avec la réunion tenue par le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, avec 15 autres partis pour appeler le Président Bouteflika à se présenter pour un 5ème mandat ! Mieux encore Sahli a annoncé que ces partis vont se réunir à la rentrée pour établir leur feuille de route et accentuer leurs actions pour amener le chef de l’Etat à briguer un autre mandat.
La sortie d’Ould Abbes tend, selon toute vraisemblance, à brouiller les cartes et désorienter ceux qui s’opposent à un 5ème mandat. En s’alliant avec le RND, le FLN est quasi-certain que le Président Bouteflika sera candidat pour l’élection présidentielle de 2019.
Toutefois, les partis réunis au siège de l’ANR son qualifiés de «partis microscopiques». A ce propose, le SG de l’ANR a précisé que ces formations politiques représentaient 25 députés au Parlement et 2 700 élus locaux. Les partis réunis au siège de l’ANR ont également mis au défis ceux qui s’opposent à un 5ème mandat d’organiser un meeting ou de remplir une petite salle. Ils les considèrent comme étant des partis n’ayant aucune base populaire.
Parmi les 15 partis, on peut citer le parti El Karama de Mohamed Ben Hamou, le Renouveau algérien (PRA) de Kamel Bensalem ainsi que les partis de L’Algérie de Demain, le Mouvement pour la jeunesse et la démocratie (MJD), Ennour El Djezairi, le Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD) et le Mouvement de l’entente nationale (MEN). La guerre entre les pro-Bouteflika et ceux qui s’opposent à un 5ème mandat est donc lancée !
Amir Hani