DIA-20 juin 2019: Sale temps pour le président de Tajamou Amel el Jaizair, Amar Ghoul qui est rattrapé par les dossiers de corruption, et menacé en même temps par un mouvement de redressement au sein de son parti.

Ce mouvement de redressement a touché le bureau de wilaya de Tindouf dont les élus du parti ont démissionné des deux Assemblées locales (communale et de wilaya).

Cette position intervient « en harmonie avec les grandes mutations que vit le pays et en réponse aux exigences du mouvement populaire (Hirak) et des sympathisants du parti qui ont soutenu le bureau de wilaya dans ses différentes phases organisationnelles et échéances électorales précédentes », indiqué un communiqué des élus TAJ de Tindouf.

Le communiqué a été signé par 19 membres du TAJ, soit 12 élus à l’Assemblée populaire de wilaya (APW) et de 7 autres à l’Assemblée populaire communale (APC) de Tindouf. Ces élus ont décidé de constituer désormais un groupe d’indépendants au niveau des Assemblées locales ».

« La position de ces élus pourrait aussi évoluer jusqu’à la démission définitive des Assemblées locales (APW-APC) si nécessaire, en réponse aux exigences des citoyens qui voient en cette démission collective un recul du parti au plan politique et en popularité », selon le communiqué des démissionnaires.

Le parti de Ghoul qui faisait partie de l’Alliance présidentielle, s’était distingué par un soutien indéfectible au 5e mandat de l’ancien Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Aujourd’hui, Ghoul subit des pressions au sein même de son parti et risque de se retrouver en prison, au même titre que d’anciens ministres, dans le cadre des enquêtes menées sur la corruption ayant touché plusieurs secteurs, notamment le scandale de l’autoroute Est-Ouest. Ghoul était ministre des Travaux publics et avait la charge du dossier de cette autoroute qui est un symbole de corruption et de dilapidation des deniers publics.

Mohamed Nassim