Le parcours politique du président Chadli vu par Al jazeera Documentaire (Vidéo) - DIA
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Le parcours politique du président Chadli vu par Al jazeera Documentaire (Vidéo)

DIA-13 novembre 2017: Après le documentaire sur Boumediene, la chaîne qatarie Al Jazeera Documentaire a produit et diffusé le 10 novembre un film sur l’ancien Président algérien Chadli Bendjedid. Un excellent documentaire de 52 minutes qui retrace le parcours de la vie politique du troisième président de l’Algérie après l’indépendance. Le reportage d’une grande qualité artistique et thématique se veut comme un témoignage historique sur un président qui a lancé le processus démocratique et qui s’est éclipsé après la victoire de l’ex FIS au premier tour des législatives de 1991 et l’arrêt du processus électoral, qui a plongé le pays dans une longue et douloureuse décennie noire.    

Durant plus de 52 mn, le documentaire a donné la parole à des intervenants qui ont connu la période de Chadli sans être des proches du président de la République. Ainsi la production a donné la parole au sociologue Nasser Djabi, au journaliste Abed Charef, à l’universitaire Mohamed Khodja, à l’ancien Premier Ministre Ali Benflis, aux avocats Arezki Ait Larbi et Miloud Brahimi, au politologue Ahmed Adhimi,  à l’ex ministre Abdelaziz Rehabi, et enfin à son frère Khelifa Bendjedid, qui a parlé des derniers jours du président.  

Malgré la qualité des intervenants, le documentaire souffre de l’absence de personnalités qui ont été proches de l’ancien président. Selon le producteur exécutif du documentaire Boualem Ziani, plusieurs anciens ministres ont raté l’occasion de s’exprimer sur le parcours de l’ancien président. L’ancien ministre des affaires étrangères Taleb El Ibrahimi était malade, l’ancien Premier Ministre Mouloud Hamrouche n’a pas répondu à la demande d’interview, alors que Sid Ahmed Ghozali qui a rencontré le producteur était souvent absent pour faire l’interview.  Ces personnalités proches du président Chadli, auraient pu apporter leurs témoignages pour l’histoire et pour la mémoire. Mais on notera surtout l’absence d’un personnage important dans le parcours de Chadli, Khaled Nezzar, son ancien ministre de la défense. D’ailleurs ce dernier qui s’oppose à toute interview pour la télévision qatarie, sort un livre sur ses mémoires, qui évoque justement ses rapports conflictuels avec le président Chadli.    

On a noté également que le documentaire n’a pas abordé le parcours diplomatique du président Chadli, qui a été le premier président algérien à effectuer un voyage en France et le deuxième à se déplacer aux Etats-Unis. Le sommet des chefs d’État maghrébins à Zéralda ou encore l’ouverture vers le libéralisme économique dans les années 80.    

Enfin, il faut préciser que le documentaire qui a été signé par la libanaise Rania Refai, qui n’a pas pu se déplacer en Algérie pour entamer son travail de réalisation faute de visa. C’est finalement le producteur algérien Boualem Ziani qui a réalisé l’ensemble des interviews et qui a choisi les différentes images d’archives sur le président Chadli , ce qui a apporté une valeur ajoutée au documentaire.

Comme pour Boumédiene, Moufdi Zakaria, Dahmane El Harrachi ou l’Emir Abdelkader, la chaîne qatarie Al Jazeera documentaire excelle dans la mise en image des principales personnalités algériennes, une initiative qui n’a jamais été entreprise par une télévision algérienne de cette qualité d’oeuvre audiovisuel.   

Salim Bey                   

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