Partis politiques: Luttes intestines à la veille des élections locales
DIA-06 août 2017: A la veille des élections locales, les partis politiques vivent une véritable situation de crise. Démissions, mouvement de redressement, invective, les formations politiques Algériennes, notamment les plus grandes n’arrivent pas à rassembler leurs rangs à l’heure où elles sont censées se pencher sur leurs programmes électoraux.
En effet, différentes formations politiques vivent des malaises, et la scène politique nationale connait des contours politique très mouvementés. C’est le cas du FLN qui connait des « luttes » internes dans plusieurs wilayas du pays. Il semblerait que le scénario des élections législatives du 04 mai dernier, où certains membres du FLN en sont arrivés aux mains, faisant de nombreux blessés risque fortement de se reproduire. D’autre part, les opposants du SG, M.Djamel Ould Abbès attendent avec impatience la tenue du Comité Central le mois d’octobre prochain pour exiger son départ, et ce, en raison de l’échec du parti lors des dernières législatives puisqu’il a perdu la moitié de ses sièges et du coup la majorité absolue au Parlement.
Le parti Ennahda traverse également une mauvaise passe, vu que 14 leaders ont claqué la porte et exercent actuellement des pressions pour destituer l’actuel SG, Mohamed Douibi. Ces derniers l’accusent d’avoir dérouté le parti de sa feuille de route et que les lois organiques sont bafouées.
De son coté, le MPA a alimenté les débats politiques ces derniers temps avec la démission « médiatisée » de Abdelhakim Bettache. Ce dernier s’attèle actuellement a collecter des signatures pour pouvoir s’adresser au Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales pour tenir un congrès exceptionnel. Parmi les motifs de sa démission, M.Bettache avait déclaré que « le parti était devenu une machine aux mains de la famille Benyounes ». M.Bettache conduit un mouvement de redressement avec les autres démissionnaires, notamment Djamel Maafa et Nazih Beremdane.
Le RCD ne fait pas l’exception puisque pas moins de 60 leaders ont annoncé leurs démissions évoquant l’unilatéralité de la prise de décision qui règne au sein du parti.
Ces « luttes internes » qui caractérisent les différents partis témoignent de la « morosité » de la scène politique nationale et démontre le manque de maturité de certaines formations, car au lieu de se pencher sur l’élaboration de programmes électoraux ou proposer des solutions pour aider le pays à sortir de la situation financière délicate qu’il traverse, ces derniers s’acharnent entre-eux, et semblent reléguer l’intérêt du pays au second plan.
Lamine Réda