Perturbations dans l’approvisionnement de la France en GNL Algérien: Info ou intox?
DIA-17 janvier 2017: Avec la vague de froid qui frappe le pays, le sud-est de la France connait une situation assez préoccupante pour son approvisionnement en gaz. Le terminal méthanier de Fos-sur-Mer n’a reçu quasiment aucun gaz depuis l’Algérie ces derniers jours .
En effet, selon le Figaro ,le directeur général du gestionnaire du réseau de transport de gaz, en l’occurrence GRTgaz, M.Thierry Trouvé a expliqué aujourd’hui lors d’une conférence de presse que les expéditeurs de gaz naturel liquéfié (GNL) « ont amené très peu de gaz à Fos-sur-Mer » (Bouches-du-Rhône) et « ont été obligés de soutirer du gaz dans les stockages » de la région, qui sont arrivés à un niveau « très bas« . Il évoque dans ce sens « une situation assez préoccupante« . Selon lui cette situation tendue vient d’un « problème de production » en Algérie, qui est l’un des principaux fournisseurs de gaz en france, et « beaucoup de bateaux (transportant du gaz naturel liquéfié) ont été annulés« .
La situation est particulièrement tendue du fait du froid annoncé cette semaine sur le territoire français, qui entraîne un fonctionnement maximal des centrales à gaz pour produire de l’électricité et alimenter le chauffage des Français.
GRTgaz s’attend à un pic de consommation de gaz jeudi en France « de l’ordre de 3.000 gigawatt/heures« , selon M. Trouvé, qui a précisé: « on a connu plus mais on est sur des niveaux quand même assez significatifs« .
Pour pallier à cela, pas d’autre choix selon lui que de « continuer à puiser de manière significative sur les stockages« .
Il préviendra toutefois: » s’il n’y a pas d’inquiétude à court terme (…) il y a des mesures à prendre pour s’assurer qu’il n’y aura pas de problème d’approvisionnement sérieux dans quelques semaines si les stockages sont totalement vides« .
Pourtant, du côté Algérien et plus particulièrement de Sonatrach on ne signale aucun problème de production et aucun incident technique, relatif à la production de gaz, d’autant que la déclaration du DG de GRTgaz intervient dans un contexte où la production et les exportations de gaz naturel et de GNL connaissent une hausse exponentielle notamment vers le Sud de l’Europe, en Italie et en Espagne en particulier.
Certains observateurs relient cette sortie de l’opérateur français aux ennuis que connaît son compatriote Total en Algérie. Il est à rappeler dans ce sens que le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdesselam Bouchouareb s’est attaqué dimanche à Oran à Total qui a pris d’importants retards dans la réalisation de son projet de fabrication de lubrifiants et à qu’il reproche d’alimenter la facture d’alimentation en dérivés du pétrole. Situation qui pourrait conduire a-t-il avertit au retrait de l’assiette foncière et des avantages à l’investisseur français.
Lamine Réda