Le pétrole à 54 dollars à New York, son plus haut niveau depuis février
DIA-30 octobre 2017: Le prix du baril de pétrole new-yorkais a légèrement progressé lundi pour terminer à son plus haut niveau depuis février, soutenu par la perspective d’une prolongation de l’accord engageant plusieurs grands producteurs d’or noir à réduire leurs extractions.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a gagné 25 cents pour clôturer à 54,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
« En l’absence d’information majeure sur le marché du pétrole, les cours continuent d’être soutenus par les déclarations de responsables saoudiens répétant qu’ils souhaitent prolonger en 2018 l’accord de limitation de leur production », a indiqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont l’Arabie saoudite est chef de file, a conclu fin 2016 un accord avec d’autres producteurs, parmi lesquels la Russie, visant à contenir leurs extractions afin de limiter l’offre de brut sur le marché mondial et ainsi tenter de redresser les prix.
Une prolongation de cet accord, déjà renouvelé une fois et qui court actuellement jusqu’en mars 2018, sera au menu d’une réunion à Vienne fin novembre.
Le président russe Vladimir Poutine a également récemment manifesté son soutien à une prolongation de l’accord.
Dans la foulée, le prix du baril de Brent coté à Londres a dépassé vendredi pour la première fois en deux ans le seuil des 60 dollars.
« Les rapports sur la production de l’Opep attendus cette semaine devraient soutenir cette hausse dans la mesure où ils devraient montrer que les limites de production ont de nouveau été bien respectées en octobre », ont remarqué les analystes de Commerzbank.
« L’Irak y a probablement joué un rôle important en raison du conflit avec les Kurdes qui a perturbé la production dans le nord du pays. Que cette diminution de l’offre ne soit pas volontaire n’aura sans doute pas d’effet dans l’environnement actuel du marché », ont-ils ajouté.
La production au Venezuela est aussi affectée par les problèmes que rencontre actuellement le pays, asphyxié par la crise économique, et les exportations en provenance du Nigeria et de la Libye, également membres de l’Opep même s’ils sont exemptés des quotas en raison des conflits qui affectent régulièrement leur production, ont baissé, a remarqué Matt Smith de ClipperDate.
L’évolution de l’offre accapare l’attention des marchés actuellement, a observé Stephen Brennock, analyste chez PVM.
« Les baisses de production de l’Opep, les tensions géopolitiques au Proche orient et la pause dans les opérations de forage aux États-Unis ont dominé les gros titres ces derniers temps », autant d’éléments de nature à faire grimper les cours de l’or noir, a poursuivi l’analyste.