Le pétrole affecté à New York par l’impact d’Harvey sur les raffineries
DIA-29 août 2017: Le pétrole coté à New York a terminé en légère baisse mardi, les investisseurs tentant d’évaluer les dommages provoqués par le passage de la tempête Harvey sur les infrastructures pétrolières, en particulier les raffineries texanes.
Le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en octobre, la référence américaine, a cédé 13 cents pour terminer à 46,44 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 52,00 dollars, en hausse de 11 cents par rapport à la clôture de lundi.
Le marché « continue de réagir aux dernières informations sur les raffineries de la côte texane », qui accueille près d’un tiers des capacités de raffinage de pétrole des Etats-Unis, a observé Tim Evans, de Citi.
Ainsi « à Corpus Christi, où l’ouragan a touché terre vendredi, il semblerait que les raffineries n’aient pas été trop touchées », a indiqué Matt Smith, de ClipperData.
« On attend de savoir ce qu’il en est exactement des raffineries, si elles ont subi des dégâts structurels ou si elles ont uniquement été fermées par précaution », a-t-il souligné.
« Toutes ces installations coûtent très cher », a rappelé l’analyste. « L’essentiel pour ces entreprises est de pouvoir redémarrer leur activité le plus rapidement possible, elles se préparent à ce genre de situation et si les infrastructures en tant que telles ne sont pas affectées, elles sont normalement capables de faire face à des inondations ».
– Nouvelles perturbations en Libye –
Toutefois, a rapporté Tim Evans, « la fermeture totale de la raffinerie d’Exxon Mobil à Beaumont, d’une capacité de 348.600 barils par jour, et la fermeture en raison d’un manque d’approvisionnement en brut de la raffinerie de Marathon à Galveston Bay, d’une capacité de 451.000 barils par jour, a renouvelé la pression sur le cours du WTI et fait monter celui du fioul de chauffage et de l’essence ».
Les raffineries utilisant moins de brut, les stocks d’or noir devraient de fait augmenter dans le pays.
« Dans la situation actuelle, il est particulièrement difficile de prévoir le niveau des réserves américaines, qui risque de surprendre », alors que le département américain de l’Energie (DoE) publiera mercredi ses données hebdomadaires sur le sujet, ont toutefois souligné les analystes de Commerzbank.
Selon la médiane d’un consensus d’analystes compilé par l’agence Bloomberg et actualisé à la fin de la séance new-yorkaise, les réserves de brut auraient reculé de 1,75 million de barils, celles d’essence seraient stables et celles de produits distillés auraient augmenté de 157.000 barils pour la semaine achevée le 25 août.
Avant le DoE, la fédération professionnelle de l’American petroleum institute, l’API, publiera ses propres chiffres hebdomadaires mardi après la clôture européenne.
Les cours du Brent ont de leur côté été aidés par de nouvelles interruptions de production en Libye.
« Des milices armées ont forcé la fermeture d’oléoducs en Libye, ce qui empêche l’activité de plusieurs grands champs pétroliers », ont indiqué les analystes de PVM.
AFP